Apparue dès le début du confinement aux États-Unis, la “drive confession” s’est répandue en Europe, et même en France. Le principe ? Pour permettre aux fidèles de recevoir le sacrement de réconciliation tout en respectant les normes sanitaires, des prêtres donnent l’absolution depuis un parking ou une voiture.C’est une pratique qui prête à sourire mais qui, à l’heure du confinement, séduit de plus en plus les fidèles. Après les États-Unis, le Mexique ou encore la Pologne, la “drive confession” arrive désormais en France. À Limoges, le père David de Lestapis, curé de la paroisse saint Jean Paul II, et son vicaire le père Vincent Poitau ont reçu les confessions d’une dizaine de fidèles, ce samedi 25 avril… depuis le parking de l’église !
“Aujourd’hui, les gens ont besoin de redécouvrir le sacrement du pardon.”
Installés sous une tente montée spécialement pour l’occasion, ou dans un confessionnal démontable, ils ont vu plusieurs personnes défiler en voiture. Pendant deux heures, ils ont donné l’absolution, tout en respectant les normes sanitaires. “Étant membres de la société Jean-Marie Vianney, nous croyons dur comme fer au sacrement du pardon”, témoigne le père David de Lestapis à Aleteia. “Aujourd’hui, les gens ont besoin de le redécouvrir. On voit bien que la miséricorde passe par sacrement de confession, et qu’il s’il s’y passe vraiment de très belles choses.” Pour les fidèles, la pratique s’avère extrêmement simple : ils n’ont qu’à se garer en face des plots prévus à cet effet, et à confesser leurs péchés à bonne distance du prêtre, sans bouger de leur siège.
Une première réussie
“Le pape François a expliqué que le pardon pouvait passer autrement en cette période de crise, mais cela ne rend pas caduque le sacrement de réconciliation quand il peut être administré”, commente le père David de Lestapis. Presque étonné de l’engouement qu’une telle démarche peut susciter, il se réjouit d’avoir trouvé une nouvelle façon de toucher le cœur des fidèles. “Je pense qu’il faut être innovant, et les catholiques en France ont montré qu’ils l’étaient. Soit on s’enferme chez soi, et on se dit que l’on ne peut rien faire. Soit on se creuse un peu les méninges, tout en tenant à rester dans les clous”, rappelle-t-il. Après une première réussie, il n’y a pas de raison de s’arrêter en si bon chemin : rendez-vous samedi prochain, de 10h à midi, sur le parking de l’église.
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