De nombreux étudiants se retrouvent dans des situations précaires durant cette période de confinement. Une famille lyonnaise qui habite en face d’une résidence universitaire a décidé de leur proposer son aide.“Étudiants d’en face avez-vous besoin de quelque chose ? Courage !” ; “Si vous avez faim n’hésitez pas !” ; “Voulez-vous que je lave votre linge ?” ; “Nous prêtons DVD, livres, BD, jeux de société”. Aux fenêtres de cette grande maison aux volets bleus qui s’élance en lisière de la cité Allix, une résidence étudiante lyonnaise, ces messages sur des panneaux bien visibles des passants ainsi qu’un numéro de téléphone de contact. Ici habite une famille heureuse de pouvoir donner un coup de main à ceux qui en ont besoin en cette période particulière.
Une “belle aventure toute simple”
“Cela s’est fait complètement naturellement. Nous avons commencé au tout début du confinement”, explique à Aleteia Laurence Angleys, 56 ans, mère de huit enfants, dont plusieurs étudiants. “Nous avons commencé avec un panneau et nous avons ajouté les autres au fur et à mesure”. Voyant du linge sécher sur une fenêtre et apprenant que le restaurant universitaire fermait, la mère de famille a en effet rapidement réalisé les difficultés que pouvaient rencontrer les étudiants. “Il y a beaucoup de solitude et certains étudiants vivent dans une grande détresse”. Et comme ses enfants raffolent des jeux de société, elle a peu à peu élargi son offre au-delà du strict nécessaire.
“J’ai été sollicitée pour des paniers alimentaires, pour des jeux, des photocopies de cours”, poursuit-elle. Au total, une dizaine de jeunes l’ont jointe. “Nous parlons un petit peu à la porte. C’est une belle aventure toute simple”. Et comme c’est le propre des bonnes idées d’en inspirer d’autres, plusieurs personnes désireuses de contribuer à l’initiative ont pris contact avec elle, par exemple en apportant des denrées alimentaires. “Si l’on souhaite aider, on a ce qu’il faut en bas de chez soi. C’est génial, toutes ces belles choses qui se sont faites grâce au confinement !”, s’exclame-t-elle. La mère de famille a d’ailleurs décidé de laisser son numéro visible jusqu’à l’été, consciente que certains étudiants connaîtront une situation précaire même après le déconfinement. C’est une maison blanche qui restera probablement accrochée à la mémoire de quelques-uns.
Lire aussi :
1 lettre, 1 sourire : derrière la bonne idée du confinement, une bande de dix cousins