La paix de la mondialisation économique “n’est pas la paix du Christ”, a déclaré le pape François lors de son audience générale, prononcée dans la bibliothèque de ses appartements apostoliques, ce mercredi 15 avril. Il a déploré qu’aujourd’hui, “la paix des uns” semble correspondre à “la guerre des autres”.
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Au cours de cette audience, la première après la fête de Pâques, le pape François a repris sa catéchèse sur les Béatitudes (Mt 5,3-12), interrompue pendant la Semaine sainte. Cette fois-ci, il s’est arrêté sur celle dans laquelle le Christ affirme : “Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu”.
A rebours de cette paix, le successeur de Pierre a une nouvelle fois dénoncé l’état de “guerre en morceaux” qui touche le monde aujourd’hui. “Dans le cadre d’une mondialisation faite principalement d’intérêts économiques et financiers, la paix des uns correspond à la guerre des autres”, a-t-il fait remarquer. Cette paix “n’est pas la paix du Christ”, a-t-il affirmé.
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Ceux qui pratiquent “l’art de la paix”
Le sens du mot paix peut être mal “compris ou banalisé” aujourd’hui, a déploré le Souverain pontife. On peut comprendre la paix selon le sens du mot hébreu “shalom”, qui signifie “l’abondance, la prospérité, le bien-être”, ou selon un sens plus moderne, comme une “tranquillité intérieure”, même si, a souligné le 266e pape, ce sens est incomplet et “ne doit pas être absolutisé”.
Dépassant ces deux significations, les “artisans de paix” des Béatitudes sont ceux qui pratiquent “l’art de la paix”. La vraie paix découle “de la paix du Christ, qui vient de sa Croix”. Elle consiste à “faire deux en un” (Ep 2, 14), c’est-à-dire à “annuler l’inimitié et à se réconcilier”.
La paix du Christ est le vrai bonheur
Cette paix des “enfants de Dieu, qui par le sang du Christ cherchent et trouvent leurs frères et sœurs, est le vrai bonheur”, a déclaré le pontife. Elle s’incarne dans la “foule infinie de saints et de saintes, inventifs, créatifs, qui ont imaginé des façons toujours nouvelles d’aimer”.
Lors des appels, le pape François a rappelé aux fidèles polonais que dimanche suivant est le jour de la fête de la Divine Miséricorde, instituée par le pape Jean-Paul II. Ce sera l’occasion de prier “Jésus miséricordieux pour l’Eglise pour toute l’humanité, en particulier pour ceux qui souffrent en ces temps difficiles”, a-t-il dit.
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