Irène est une fillette italienne de 11 ans. Elle ne peut plus voir sa mère physiquement, car comme tous ses collègues, cette maman infirmière doit respecter l’isolement domestique en rentrant de son travail à l’hôpital afin de ne pas contaminer ses proches. Plus de câlins, plus de moments partagés…difficile pour une petite fille de 11 ans. Pourtant, malgré son jeune âge, elle n’en demeure pas moins admirative du dévouement de sa mère.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi le vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
“Chère maman, tu me manques tellement, tes câlins, tes baisers …”, c’est ainsi que débute la lettre qu’Irène, une jeune fille de 11 ans, a écrite à sa mère, infirmière dans un hôpital de Senigallia (Italie). Quel sacrifice contre nature pour un enfant, de ne plus pouvoir se lover dans les bras de sa maman. Mais c’est devenu la règle que s’imposent les médecins, les infirmières et le personnel de santé travaillant dans les hôpitaux où sévit le coronavirus. Bien qu’épuisés par de longues heures de travail, tous respectent une sorte d’isolement en rentrant à la maison, se coupant de leurs proches afin de les protéger. Un prix supplémentaire énorme à payer en plus de leur combat contre le covid-19.
Lire aussi :
1 lettre, 1 sourire : derrière la bonne idée du confinement, une bande de dix cousins
C’est ainsi que la petite Irène, qui ne peut plus voir sa maman, mais juste l’entendre rentrer le soir, lui a écrit cette lettre adorable et pleine de maturité, devant cette situation à la fois inédite et si difficile à vivre.
Chère maman, tu me manques tellement, tes câlins, tes baisers, toutes tes choses que je ne peux pas avoir. Tous tes câlins ! Et aussi pour être proche de toi et se sentir protégée, pour s’endormir en sachant que tu es à côté de moi ! Ne crois pas que je me sente mieux qu’Emma, au moins sa mère ne sort pas le soir. Ces nuits-là, je me sens loin de toi, car quand je me réveille le matin, je ne peux pas te couvrir de baisers, mais seulement rester loin de toi. Les nuits où tu es là, je ne peux pas être près de toi, je reste dans ma chambre comme si tu n’étais pas là. Le coronavirus fait souffrir le monde comme toi et tes collègues ! Mais tu es toujours une guerrière, tu es forte, courageuse ! Quand ce sera fini, je t’embrasserai pour te dire tout cela. Je t’aime infiniment ! Ta petite fille Irène M.
P.S: Rappelle toi que cette situation n’est pas de ta faute, tu es une héroïne !
Le cheminement de cette lettre témoigne du passage de l’expérience personnelle de la séparation et du besoin poignant de contact, à la mise progressive à la place de sa mère pour partager ses émotions et la soulager de son sentiment compréhensible de culpabilité. Si l’histoire ne dit pas si la maman a répondu par écrit, une chose est sûre, elle doit être fière de sa “petite fille” qui mûrit rapidement “grâce” à ce maudit virus.
Lire aussi :
“2 minutes pour donner la communion”, la course contre le temps d’un prêtre de Milan