L’idée vient de deux paroisses, l’une à Redon, l’autre à Rennes mais ne demande qu’à être dupliquée ! Elles ont mis en place un service d’anges gardiens, en invitant les paroissiens à appeler les personnes âgées ou isolées, à prendre de leurs nouvelles et pourquoi pas proposer de l’aide pour une course ou un besoin précis. Ou comment la paroisse, lien social par excellence, vit pleinement sa mission.Le jeune curé de Redon, le père Nicolas Esnault aime beaucoup une phrase de Benoit XVI, “les anges gardiens sont une présence invisible mais d’une grande aide et d’un grand réconfort”. Alors quand le week-end dernier, les annonces sont tombées, les unes à la suite des autres, de fermetures, de suppressions de messes puis de confinement général, il s’est dit que ses paroissiens allaient avoir bientôt besoin d’aide et de réconfort et donc d’anges gardiens !
Rapidement le prêtre ordonné pour le diocèse de Rennes en juin 2018, a contacté quatre personnes engagées dans sa paroisse : la responsable du secours catholique, deux responsables d’aumônerie en maison de retraite, et celle du service aux malades. “L’idée était de pouvoir rapidement répertorier les personnes, sur nos huit clochers et sept communes, qui sont seules, malades, ou qui vont avoir besoin que l’on prenne soin d’elles”. L’opération “ange-gardien” est née !
Le dispositif se fera en trois actions : des coups de fil, une cellule de prière et du volontariat auprès du CCAS (Centre communal d’action sociale). “Nos paroissiens et bénévoles nous transmettent les gens qu’ils connaissent, leurs coordonnées, et les appellent pour prendre de leurs nouvelles”, explique à Aleteia le père Esnault. “Une manière de prendre des nouvelles, de papoter, de rompre la solitude des gens, mais aussi de les inciter, eux-mêmes, à appeler leurs amis ou connaissances qu’ils savent seuls”. L’idée est de faire “boule de neige”, et que tout le monde pense à passer un coup de fil afin que personne ne se sente oublié. “Ensuite si un besoin spécifique est établi, nous nous sommes rapprochés du CCAS qui nous a donné les numéros de professionnels à joindre si besoin”.
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Ce lien avec les acteurs sociaux habituels est une double bonne idée : d’abord, ce sont des professionnels qui adopteront sans doute des gestes plus sécurisés pour le service aux plus fragiles, ensuite cela permet de mieux se connaitre, de partager et de travailler ensemble. Ou comment semer… Le tout dans la prière, car si le site internet de la paroisse propose déjà l’angélus à 12h et les complies à 19h, les paroissiens sont invités, à toute heure de la journée, à prier ou chanter l’Esprit Saint, spécifiquement pour les personnes aidées et celles qui interviennent.
Les anges gardiens volent aussi à Rennes
Avec les bénévoles de la paroisse Notre Dame #rennes des #anges #gardiens se mettent en place pour le quartier. comme partout dans le @DioceseRennes #confinement #CoronaVirusChallenge #RESTEZCHEZVOUS #RestezChezVousChallenge #CatholicTwitter
@ouestfrance35 @bleuarmorique pic.twitter.com/RIUg6Jhuic— Nicolas Guillou (@abbenico) March 19, 2020
Une belle idée qui a vite été reprise par la paroisse Notre Dame de Bonne Nouvelle de Rennes et le père Nicolas Guillou, qui a son tour, a lancé l’opération “ange-gardien” avec quelques modalités propres à son territoire de centre ville. “On appelle les gens, on parle, on se rassure, on peut proposer aussi de déposer devant le pas de la porte un sac de courses ou un plat cuisiné…” Tout est fait pour cultiver et entretenir un esprit de communauté et de soutien. Là encore, une belle idée qui portera sur le long terme, les paroissiens se connaitront mieux, et personne ne se sentira seul ou isolé. Définitivement, les cathos ont des ressources, et de l’imagination !
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