Face aux dispositions mises en place dans un certain nombre de paroisses françaises, certains catholiques protestent et regrettent des mesures trop restrictives. Prêtre du diocèse de Paris, le père Denis Metzinger revient sur la signification des gestes pratiqués au cours de la messe.
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Alors que le nombre de personnes touchées par le coronavirus augmente en France, plusieurs diocèses ont mis en place des mesures préventives au sein de leurs paroisses, recommandant la communion dans la main, l’absence d’échange de paix, voire en annulant certaines messes, suscitant chez certains colère et incompréhension. Dans une vidéo diffusée par le diocèse de Paris, le père Denis Metzinger, curé de la paroisse Saint-Étienne-du-Mont (Ve), signale que ce sont des mesures de prudence et de sagesse, et revient sur quelques points fondamentaux de la vie chrétienne.
“On n’est pas hors sol, on vit dans la société”, lance-t-il aux chrétiens en guise de préambule. “C’est normal que l’Église écoute ce que dit la société et que sans paniquer, on soit chacun capable de vivre en bon entendeur et de faire attention. Je crois qu’il est normal que dès qu’on change une habitude, qu’elle soit bonne ou mauvaise, ce soit un petit peu difficile”.
“Ne pas perdre le respect”
Le chanoine revient ensuite sur le geste de paix, rappelant qu’il est facultatif et que de surcroît, il peut se faire “de bien des manières”, et pas uniquement en se serrant la main. Avant d’aborder l’épineuse question de la communion, revenant sur les pratiques des siècles derniers : “Jusqu’au Haut Moyen Âge, dans l’Église catholique, au cours de la célébration de la sainte messe, on a toujours communié dans la main”.
Invoquant le concile Vatican II, le curé note que si la tradition est de communier dans la main, on peut librement choisir une forme ou l’autre. “C’est tout aussi respectueux de faire de sa main, comme le dit saint Cyrille, un trône et de porter à sa bouche la communion, que de se présenter les mains jointes et de recevoir la communion sur la langue”. Notant que quelle que soit la forme choisie, l’essentiel est de “ne pas perdre le respect que l’on doit à l’Eucharistie”, le père Denis Metzinger signale pour finir la force de la communion spirituelle, dite aussi communion de désir.
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