La journée mondiale du scoutisme, le 22 février, met à l’honneur le mouvement d’éducation du jeune par le jeune fondé par Lord Robert Baden-Powell en 1907. Les groupes scouts ont souvent pour habitude de se placer sous la protection d’une figure inspirante. Et certaines sont moins classiques que d’autres. Dans les différents mouvements scouts, nombreux sont les groupes qui choisissent de se mettre sous le patronage d’un saint qui les inspire et qui incarne les valeurs portées par le mouvement fondé par Baden Powell au début du XXe siècle. On retrouve donc là des grandes figures de l’histoire de France et de l’Église telles que sainte Clotilde, saint François d’Assise, Jeanne d’Arc, Padre Pio ou encore saint Louis. Mais face à ces “monstres sacrés” de l’Histoire, certains groupes ont parfois choisi des patrons moins connus du grand public, soit en lien avec leur région, soit plus contemporains, soit plus exotiques.
D’Austremoine à Joselito
Ainsi, à Clermont-Ferrand, une troupe montagne a choisi de se mettre sous la protection de saint Austremoine, du nom du premier évêque de la ville qui a évangélisé l’Arverne, un des plus grands et plus anciens diocèses de la Gaule. À Toulouse, Namur et Lyon, plusieurs compagnies ont opté pour Chiara Luce en référence à Chiara Luce Badano, une adolescente italienne dotée d’une joie extraordinaire morte à 18 ans. Une meute lyonnaise a quant à elle choisi le bienheureux José Luis Sanchez del Rio, connu sous le nom de “Joselito”, qui a participé à la guerre des Cristeros, au Mexique.
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Une compagnie de Toulouse a pour patronne Lady Baden-Powell, qui a participé à la promotion du scoutisme et du guidisme après la mort de son mari. Une ronde des Scouts unitaires de France à Tours a choisi sainte Casilda, chrétienne de Burgos du XIe siècle, tandis que d’autres ont jeté leur dévolu sur Kateri Tekakwitha, la “Pocahotas chrétienne”. Un groupe des Scouts et guides de France a élu Jean Bart, un corsaire du XVIIe siècle engagé comme mousse à 12 ans, connu pour ses exploits au service de la France. Enfin, une clairière de l’Oise a choisi comme marraine Anne-Gabrielle Caron, une fillette de 8 ans emportée par un cancer dont la cause de canonisation est ouverte. Bref, des choix inspirants pour donner envie aux jeunes de faire de leur mieux.