Comprendre son péché constitue un “don de Dieu”, a souligné le pape François lors de l’audience générale du 11 février 2020. Le chrétien doit demander cette “grâce” au Seigneur pour qu’éclatent “les larmes” du “repentir”. Le souverain pontife a commenté mercredi la deuxième Béatitude : “Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés”. Cette attitude, qui renvoie à une “douleur intérieure”, est “centrale” dans la vie chrétienne car elle ouvre à une relation “authentique” avec le Seigneur, comme avec les autres.
Lorsque l’homme pleure parce que ses actes ne correspondent pas à ce que le Seigneur veut pour lui, parce qu’il s’attriste du mal qu’il a fait, il révèle le “sens du péché”. Dieu bénit ces larmes semblables à celles de saint Pierre après avoir renié le Christ. Elles sont en effet un “don” de Dieu qui permet de comprendre le péché et ouvrent à la “beauté de la contrition” et du “repentir”. Seul, l’homme ne peut comprendre son péché, a insisté le pontife argentin : il doit donc demander au Seigneur cette “grâce”.
“Dieu pardonne toujours”
Ce sont les hommes qui se fatiguent à demander pardon ou se renferment sur eux-mêmes. Le Seigneur ne traite pas les hommes en fonction de leurs péchés. “Dieu pardonne toujours”, a ainsi déclaré le chef de l’Église catholique. La vie chrétienne trouve ainsi en la miséricorde son expression la plus belle, a-t-il rappelé.
Par ailleurs, a-t-il ajouté le pontife romain, les hommes pleurent également parce qu’ils voient une personne souffrir ou à cause de la perte d’un être cher. Le deuil est un chemin “amer”, a-t-il reconnu, mais il est utile pour ouvrir les yeux sur la vie et la valeur “irremplaçable et sacrée” de chaque personne. Il a donc invité à reconsidérer le “don des larmes” : parfois certains ont des “cœurs de pierre”. Il s’agit donc de réveiller ces “affligés” qui ont “oublié” de pleurer.
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