Évangéliser, c’est porter la Bonne Nouvelle du Christ. Les premiers chrétiens ont consacré leur vie à la mission, et si elle prend d’autres formes aujourd’hui, elle n’en reste pas moins une urgence. Pourquoi ne pas s’appuyer sur les exemples des saints qui, à travers leurs vie, en montrent différentes facettes ? Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus avait senti un appel à tourner les âmes vers Dieu dans la simplicité.
“Si la connaissance de Jésus-Christ est un droit vital, pourquoi serait-il limité à un petit cercle d’initiés ?”, s’interrogent Raphaël Cornu-Thenard et Samuel Pruvot dans leur Manifeste pour la mission. Dans cet ouvrage, ils s’appuient sur des personnalités d’hier et d’aujourd’hui pour développer dix “idées-forces”. Ils revendiquent notamment “le droit fondamental de pouvoir connaître Dieu”. “Si je crois vraiment en un seul Dieu, le Père tout-puissant créateur du ciel et de la terre ; si je crois en Jésus Christ, son fils unique ; si je crois en l’Église, une, sainte, catholique et apostolique : comment priver un seul homme de cette connaissance ?”, s’interrogent-ils. L’évangélisation n’est pas un simple hobbie ou une activité parmi d’autres mais elle est un devoir. “Nous croyons que le droit de connaître Dieu et de le faire connaître est aux antipodes du prosélytisme. […] En France et dans le monde, l’évangélisation permet l’exercice de la liberté religieuse. Sans proposition explicite de la foi, comment pourrait-on exercer la liberté ?”.
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“Une faible étincelle suffit”
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus illustre bien cette idée. Patronne des missions, elle était une grande amoureuse de Jésus, animée d’un ardent désir de le faire connaître à tous. Et l’on peut dire que, même cloîtrée dans son couvent, elle semble avoir fait mouche. En lien avec des missionnaires dans différentes régions du monde, sa prière les accompagnait sur leurs terres de mission. “Une faible étincelle […] suffit pour allumer un immense incendie. Que je veux, ô mon Dieu, porter au loin ton Feu !”, écrivait-elle dans un poème intitulé “Jésus mon Bien-Aimé, rappelle-toi !”. Encore aujourd’hui, de nombreuses personnes se réclament de la carmélite et de la “petite voie” qu’elle propose, voie de l’enfance et de la simplicité.
“Ce qui va dominer, chez Thérèse, c’est le désir de trouver Dieu et de le faire trouver. […] Jamais Thérèse ne se détourne de la prière, une prière si accessible, une prière en laquelle chacun se reconnaît. “Je fais comme les enfants qui ne savent pas lire, je dis tout simplement au Bon Dieu ce que je veux lui dire, sans faire de belles phrases, et toujours Il me comprend”. Jamais non plus Thérèse ne se détourne de son appel à amener les âmes au Seigneur. La “fleurette” aux mains de “son jardinier” trouve les mots, dans la vérité et la simplicité, accompagne, convertit. […] Thérèse est là pour tourner les âmes vers Dieu. Toutes les âmes.”
Manifeste pour la mission, Raphaël Cornu-Thenard et Samuel Pruvot, Éditions Salvator, septembre 2019, 18 euros.