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PMA : ces parlementaires LREM et Modem qui affichent leurs doutes

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Timothée Dhellemmes - publié le 14/10/19
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L’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules doit être adoptée par les députés ce mardi 15 octobre, à l’occasion d’un vote solennel sur l’ensemble projet de loi de bioéthique. Cette mesure a pourtant suscité de vives inquiétudes, y compris dans les rangs de la majorité. “Je ne suis pas la seule à porter ces réserves, et si ce n’est pas mûr, il vaut mieux ne pas légiférer” : ce sont les mots de la députée marcheuse Annie Vidal dans l’hémicycle, pendant l’examen de l’article 1 du projet de loi de bioéthique, portant sur la PMA. “Très réservée” sur l’extension de la PMA aux femmes seules, la députée de Seine-Maritime avait exprimé sa “gêne” de “légitimer la création de familles monoparentales, dont les études montrent qu’elles sont plus précaires financièrement”. En s’abstenant lors du vote, tout comme son collègue marcheur Benoît Potterie (Pas-de-Calais), elle avait pris le risque de s’attirer les foudres de son groupe La République en marche (LREM). Au mois de juin, Agnès Thill avait été exclue, entre autres, pour son opposition à l’ouverture de la PMA.


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Annie Vidal n’est pas la seule marcheuse à avoir exprimé publiquement ses réticences à l’ouverture de la PMA aux femmes seules. Précisant qu’il s’agissait de “réserves” et non pas de “jugements”, la députée des Hauts-de-Seine, Bénédicte Pételle, s’interrogeait le 24 septembre dernier : “Au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant, devons-nous le priver d’un deuxième parent ? Homme et femme, n’oublions pas notre condition humaine, notre vulnérabilité.” Comme elle, Cendra Motin plaidait pour un “projet partagé entre deux personnes”.

Trois députés marcheurs ont voté contre

D’autres députés LREM, à savoir Marie Tamarelle-Verhaeghe (Eure), Liliana Tanguy (Finistère) et Blandine Brocard (Rhône), n’ont pas hésité à voter contre l’ouverture de la PMA et à s’interroger ouvertement sur cette nouvelle disposition. Dans l’hémicycle, Blandine Brocard a interpellé ses homologues : “Est-on en droit de proposer à un enfant et d’institutionnaliser un cercle familial — celui de son quotidien, de ses premiers repères, de sa construction fondatrice (…) — qui ne prend pas en compte la figure paternelle ? Quand le père est décédé, la maman peut parler de qui il était.”



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Le député Modem Jean-Louis Bourlanges a également fait part de son opposition à la PMA de longue date. Pour lui, “la “sexuation” de la famille est absolument centrale”. C’est également le cas du député non-inscrit Jean Lassalle, ancien vice-président du Modem. Il avait exprimé sur Twitter son soutien à la manifestation du 6 octobre dernier à Paris. “Nous n’avons pas assez d’expertise pour légaliser la PMA en France” disait-il, avant d’ajouter : “Je ne supporte plus ces discussions qui s’engagent sur un sujet essentiel pour l’avenir de l’Humanité”.

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