L’anniversaire de votre enfant approche ? Pour lui faire plaisir, vous choisissez d’organiser un goûter. Quelques conseils pour que cet après-midi soit un temps de fête et de partage. Et l’occasion de faire réfléchir votre enfant à la notion d’accueil.
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Première question : qui convier au goûter ? « Un anniversaire doit rester une fête de l’ordre de l’intime, explique le Dr Valérie Giaccone-Marcesche, pédopsychiatre à Bordeaux. Le plus important est d’être entouré des gens que l’on aime. » S’il convient de demander à l’enfant qui il a envie d’inviter à sa fête, c’est aux parents de fixer le nombre de participants. « Laurent, tout à sa joie d’accueillir, voulait inviter toute sa classe, raconte Domitille. Mais nous habitons un petit appartement, alors j’ai dû limiter la liste à huit invités. » De plus, un grand groupe est moins facilement homogène.
À l’enfant de choisir les amis dont il se sent le plus proche et qui seront soudés par un vrai plaisir de se retrouver. C’est d’ailleurs une bonne occasion de réfléchir avec lui à ses amitiés. Hugo, le caïd de la classe qui fascine littéralement votre fils un peu timide, est-il vraiment un bon copain ? La question va amener votre enfant à prendre du recul. Ce moment de réflexion partagé avec vous peut vraiment être éducatif.
De notre côté, évitons aussi de proposer aux enfants de nos meilleurs amis, qu’il ne connaît pas, de venir à son goûter d’anniversaire. Mieux vaut réserver cette rencontre à un autre jour.
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Profitez de l’occasion pour l’aider à ouvrir son cœur. Anna, 10 ans, avait dressé sa liste d’invitées, une bonne bande de petites filles que Sabine, sa mère, connaît bien. « J’ai approuvé son choix, se souvient-elle, puis j’ai proposé Maurane, une nouvelle dont Anna me disait qu’elle était toujours toute seule. Ma fille a un peu hésité, puis elle a fini par trouver l’idée excellente. » Suggérer tel ou tel camarade, seul, rejeté, ou encore handicapé, c’est apprendre à notre enfant à penser au plus petit, au plus faible. N’inviter que ses amis de cœur, « les païens n’en font-ils pas autant » (pour reprendre l’expression de saint Paul) ?
Des activités adaptées
C’est un jour important pour votre enfant. Il est bon d’évoquer avec lui comment il envisage le déroulement de l’après-midi. Peut-être aura-t-il envie de proposer une fête « extraordinaire », style McDo-accrobranches, ou Laser Quest parce que c’est la mode ? Tous ses copains proposent ce genre de programme et il a peur, en faisant autrement, de rater son anniversaire.
Mais gare à la surenchère. « Revenez avec lui à l’essentiel, conseille le Dr Valérie Giaccone-Marcesche. La fête idéale avant 10 ans, c’est souvent celle où alternent des jeux organisés, préparés à l’avance, et des moments de liberté où les enfants peuvent faire ce qu’ils veulent. » On s’aperçoit, en leur donnant la parole, qu’ils aiment les activités simples, classiques, telles que la chasse au trésor, les chaises musicales, l’atelier cuisine ou bricolage.
Un temps de partage
Ce goûter peut permettre à l’enfant de se détourner de l’égoïsme qui caractérise souvent son âge. Il va par exemple se poser la question du succès de ses idées. Dans le cas d’un anniversaire mixte, jouer aux pirates ne ravira peut-être pas la gent féminine. « Les enfants peuvent nous étonner, témoigne une maman. Mon fils avait invité un ami handicapé. Il a revu tout le programme en fonction de lui. »
Délimitez aussi avec lui l’espace de jeu : il est hors de question que la maison entière soit livrée à l’exploration de la petite bande. Votre enfant admettra très bien cette règle.
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Et s’il mettait la main à la pâte ? Vous êtes bien placé pour savoir qu’une fête d’anniversaire donne du travail. Pour que votre enfant s’en rende compte, il est bon de le faire participer : fabrication des invitations, rangement et décoration des pièces ouvertes à ses amis ou du jardin, préparations des jeux. Plus il s’impliquera, mieux il s’appropriera sa fête et en savourera la réussite.
La délicate question des cadeaux
Certains parents se croient tenus d’offrir des présents coûteux quand d’autres n’en ont pas les moyens. Cela peut être humiliant. Et même si on peut se le permettre, à quoi rime de gâter outrageusement un enfant de 8-10 ans ? Il faut savoir raison garder et lui faire comprendre qu’on peut se limiter à de petits cadeaux. « Prenez le temps de redire à votre enfant que la valeur marchande d’un cadeau n’a rien à voir avec la profondeur de l’amitié, conseille le Dr Giaccone-Marcesche. N’hésitez pas à ajouter qu’on n’organise pas un anniversaire pour recevoir des cadeaux. »
Un exemple de petit cadeau qu’il appréciera ? Proposez, dès le début, à chacun de ses amis de faire un dessin en laissant un mot d’amitié sur une grande feuille. Une activité qui aura en plus l’avantage d’occuper les premiers arrivés en attendant que tous les invités soient là.
Ombeline Adrian et Florence Brière-Loth