Une équipe d’archéologues a découvert une église byzantine à El Araj en Israël qui, selon elle, aurait été bâtie sur l’ancienne maison des apôtres Pierre et André. Des archéologues israéliens ont assuré, vendredi 19 juillet dernier, avoir fait une découverte exceptionnelle pour l’histoire du christianisme. Ceux-ci ont mis au jour les fondations d’une église à El Araj en Galilée — où des fouilles sont en cours depuis deux ans — et assurent qu’elle aurait été construire sur l’ancienne maison natale des apôtres Pierre et André. Le village de El Araj serait-il ainsi l’antique village de pécheurs de Bethsaïda, cité dans les Évangiles, où Pierre et André seraient nés (Jean 1, 44) ?
Pour confirmer son hypothèse, le chef des opérations de fouilles, Mordechaï Aviam, a déclaré que l’église correspondait à la description qu’en avait fait l’archevêque bavarois Willibald, lors de son voyage à Bethsaïda en 725. Il indiquait, à l’époque, qu’une église avait bien été bâtie sur le lieu où avait vécu Pierre et André. De plus, entre Capharnaüm et Kursi, deux villes antiques dont il reste des vestiges, il n’y a qu’un seul endroit que Willibald décrit comme église. Cette source suffira-t-elle a confirmer cette hypothèse ?
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Interrogé par Aleteia sur la question, l’archéologue et dominicain Jean-Baptiste Humbert reste prudent face à ce type d’affirmation : “ll est possible que le sanctuaire ait été dédicacé à ces apôtres” mais sans que l’on puisse cependant confirmer qu’elle a bien été construite sur lieu où serait né Pierre et André. L’archéologue ajoute également que durant la période qui sépare l’existence des apôtres et l’édification de cette église, c’est-à-dire au moins quatre siècles toute de même, les souvenirs domestiques attachés aux apôtres se sont probablement perdus. Il semble donc qu’il faille rester prudent en l’absence de preuves plus tangibles.
De plus, d’autres sites peuvent également être identifiés comme le lieu de naissance de saint Pierre, notamment le site d’e-Tell — à deux kilomètres d’El Araj — qui a fait aussi l’objet de fouilles en 1987 et qui a permis de découvrir les ruines d’un ancien temple romain. Pour le professeur américain R. Steven Notley, associé aux fouilles, il faut continuer les recherches avant d’établir avec certitude qu’El Araj est bien l’antique Bethsaïda.