La « Harpe du Saint-Esprit », c’est le surnom donné à saint Éphrem le Syrien (mort en 373), grand théologien et docteur de l’Église, en raison des hymnes religieux qu’il composait et accompagnait de sa harpe. Hasard du calendrier, nous avons fêté cette année saint Ephrem, chantre de l’Esprit saint, le jour de la Pentecôte. Voici une prière composée par saint Ephrem pour demander l’intercession de la Vierge Marie.« Dieu ne veut pas nous accorder un seul bien qui ne passe par les mains de Marie », disait saint Bernard de Clairvaux, au XIIe siècle, soulignant par-là la fonction médiatrice de la Vierge Marie entre son Fils et les hommes. Puis Léon XIII écrit dans Octobri Mense que « Marie est l’intermédiaire par laquelle nous est distribué cet immense trésor de grâces ». Pie X la désigne comme « l’avocate du monde entier » (Ad Diem Illum) et Pie XII la compare à un « canal de cristal très pur de la grâce divine ». Bien avant eux, au IVe siècle, saint Ephrem chantait déjà la vertu médiatrice de Marie, et invoquait, dans cette prière, sa protection et le salut de son âme.
« Ô Marie, notre Médiatrice, c’est en Vous que le genre humain met toute sa joie. Il attend Votre protection. En Vous seule il trouve refuge et voici que, moi aussi, je viens avec toute ma ferveur, car je n’ai pas le courage d’approcher votre Fils : aussi j’implore Votre intercession pour obtenir mon salut. Ô Vous qui êtes compatissante, ô Vous qui êtes la Mère du Dieu de miséricorde, ayez pitié de moi. Ainsi soit-il. »
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