Après deux ans de travaux, les fresques de la nef de Saint-Germain-des-Prés, fraîchement restaurées, ont été dévoilées mardi 4 mai lors d’une grande soirée d’inauguration. Depuis plusieurs années, la paroisse Saint-Germain-des-Prés a les yeux rivés vers les voutes de son église. Mardi dernier, elle a inauguré la restauration des peintures de la nef après plusieurs mois d’un long chantier. Et le résultat est époustouflant ! Cette rénovation, qui correspond à une troisième tranche de travaux après celle du chœur et du transept, vient compléter un chantier qui avait commencé en 2015. Ces restaurations, menées par Pierre-Antoine Gatier, architecte en chef des Monuments historiques, sont une vraie réussite. L’intégralité des peintures de la nef a été dépoussiérée et décrassée, permettant aujourd’hui de s’imaginer la splendeur que l’église pouvait revêtir au XIXe siècle, époque où ont été réalisées les fresques. Celles-ci ont en effet été exécutées par Hippolyte Flandrin et Alexandre Denuelle entre 1842 et 1864.
Fondée au VIe siècle, l’église de Saint-Germain-des-Prés est l’une des plus anciennes paroisses de la capitale. Très endommagée durant la Révolution française et tout au long du XIXe siècle, elle a failli être détruite avant d’être sauvée in extremis et restaurée par l’un des plus célèbres architectes de l’époque, Victor Baltard. C’est à cette même période que de nouveaux décors ont été commandés afin de donner un nouveau souffle à la paroisse.
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Aujourd’hui éclatante de beauté, l’église n’a pourtant pas encore fini sa transformation. Les travaux vont encore se poursuivre dans les années à venir avec la restauration des bas-côtés, du déambulatoire, de la chapelle axiale et des fonds baptismaux. Menée grâce au soutien du Fonds de dotation pour le rayonnement de l’église Saint-Germain-des-Prés, cette restauration exemplaire a pu être financée en grande majorité grâce à la générosité de grands donateurs — provenant notamment des États-Unis — mais aussi grâce aux dons de particuliers qui ont pu adopter, en échange, une étoile d’or visible sur la voûte céleste de la nef. La mairie de Paris, propriétaire de l’édifice, a également contribué à sa restauration.