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C’est un anniversaire qui fleure bon l’audace et l’aventure que s’apprête à fêter les scouts de Caen les 25 et 26 mai prochains. Fondé en 1969 par Alain Brault et Michel Menu (qui a également créé les goums, ndlr.), le mouvement, qui n’appartient à aucune grande fédération de scoutisme, suit les principes de Baden Powell et propose aux familles « un scoutisme simple et authentique », précise à Aleteia l’actuel chef de groupe, Mathieu Fabre. Son point d’ancrage étant le diocèse de Bayeux-Lisieux, il s’agit d’un mouvement « régional et diocésain ». « Nous entretenons des liens extrêmement forts avec La Pastorale des jeunes, les Scouts de Caen sont un mouvement diocésain », précise Mathieu Fabre.
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Le groupe compte actuellement 180 jeunes répartis en plusieurs branches dont les principales sont les ‘Étoiles’ (les filles âgées de 8 à 12 ans et dont la pédagogie est fondée sur le Petit Prince), les ‘Louveteaux’ (les garçons âgés de 8 à 12 ans et dont la pédagogie est fondée sur le Livre de la Jungle), les Éclaireuses (les filles âgées de 12 à 18 ans) et les Scouts (les garçons âgés de 12 à 18 ans). Depuis sa création, quelque 3.000 jeunes sont passés par le mouvement. Leur foulard, jaune et blanc, est aux couleurs du Vatican.
À noter qu’à l’exception des Étoiles et du Petit Prince, on retrouve globalement la même pédagogie que chez les Scouts unitaires de France. « Pour les plus grands, il y a une vraie volonté de responsabiliser chaque jeune, chacun est invité à se dépasser. C’est pourquoi nous accordons une grande liberté aux chefs de patrouille », détaille Mathieu Fabre. « Par exemple, il n’y a pas d’intendant de troupe, c’est chaque patrouille qui a le sien ».
Un ADN centré sur les vocations
Qu’on se rassure, « les relations que nous entretenons avec les autres mouvements scouts sont bonnes », précise le chef de groupe. Pas question de se tirer dans les pattes ! « Nous partageons avec eux les principes de Baden Powell et ce qui fait la nature même du scoutisme mais nous sommes un mouvement indépendant », rappelle-t-il. Se présentant volontiers comme « une PME du scoutisme », le mouvement est ainsi tout particulièrement centré sur la question des vocations. Que ce soit à travers les activités, par la présence des chefs ainsi que du père Emmanuel Geffray, leur aumônier, l’idée est de permettre à chaque jeune de s’interroger sur sa future vocation d’homme et de femme. L’enjeu ? « Permettre à chaque jeune de poser un choix libre et responsable qui réponde à ses aspirations les plus profondes ».
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« Nous ne cherchons pas à imposer un modèle de scoutisme rigide un peu comme un costume mal taillé », souligne encore le chef de groupe. « Mais nous souhaitons que chacun puisse se poser une fois la question : quelle est ma vocation profonde dans cette société ? Comment me mettre au service des autres tout en assurant mon propre épanouissement ? Comment mettre en pratique dès aujourd’hui mes aspirations profondes ? ». Une volonté qui semble porter du fruit : neuf anciens scouts de Caen sont entrés au séminaire ou dans des communautés religieuses au cours des cinq dernières années.