separateurCreated with Sketch.

Vincent Lambert : un rebondissement qui ne préjuge pas de l’avenir

JUSTICE STATUE
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Xavier Mirabel - publié le 21/05/19
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Contre toute attente, la justice a donné raison aux avocats des parents de Vincent Lambert pour que l’avis de l’ONU soit respecté, conformément aux engagements de la France. Ce coup de théâtre, qui a exacerbé les tensions, n’efface en rien les pressions en faveur de l’euthanasie.

Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi le vôtre.


Je donne en 3 clics

*don déductible de l’impôt sur le revenu

Malgré les nombreux recours judiciaires, malgré la recommandation du Comité international de protection des droits des personnes handicapées de l’ONU de maintenir l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert, malgré une manifestation en présence des parents de Vincent ce dimanche, devant l’hôpital Sébastopol de Reims, la procédure associant sédation profonde et continue jusqu’au décès et l’interruption de toute alimentation et de toute hydratation a donc été mise en œuvre ce lundi 20 mai au matin. Une implacable mécanique s’est alors mise en route.

De nombreuses déclarations

Pourtant, on a noté plusieurs prises de parole politiques en faveur de Vincent Lambert, dont celle de la tête de liste LR aux élections européennes, François-Xavier Bellamy. L’Église catholique s’est exprimée par la voix de nombreux pasteurs, dont celle de Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris et médecin comme on le sait. D’autres évêques se sont prononcés par communiqués de presse, tout comme le « groupe bioéthique » de la conférence épiscopale. Dans de nombreuses églises, des intentions de prière ont été dites pendant les messes dominicales. Lundi dans la journée, le pape François a diffusé sur ses comptes twitter le message suivant, en plusieurs langues : « Prions pour ceux qui vivent dans un état de grave handicap. Protégeons toujours la vie, don de Dieu, du début à la fin naturelle. Ne cédons pas à la culture du déchet. »

Et puis, lundi, dans la soirée, ce fut un coup de théâtre. La cour d’appel de Paris a demandé que l’avis du Comité international de protection des droits des personnes handicapées de l’ONU soit respecté, considérant que la France s’est engagée à suivre ses avis. C’est un démenti pour le gouvernement qui s’était positionné dans le sens contraire. L’alimentation et l’hydratation ont donc été reprises et la « sédation profonde et continue jusqu’au décès » a été interrompue.

Une médiatisation pénible

Aussitôt, les commentaires et les manifestations indécentes se sont multipliées, de tous les bords. Le silence, la discrétion et l’intériorité auraient été des postures plus ajustées face au drame et à la souffrance. La médiatisation de cette affaire a quelque chose d’obscène. Ce rebondissement juridique de dernière minute, s’il protège temporairement Vincent Lambert, ne préjuge pourtant pas de l’issue finale. Les prises de positions reprochant à la loi « fin de vie » Léonetti-Claeys de ne pas répondre à toutes les problématiques se multiplient, pour revendiquer d’aller plus avant vers l’euthanasie.

Tribune publiée en partenariat avec RCF-Nord de France.



Lire aussi :
Vincent Lambert : « La situation actuelle est un échec »

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Aleteia vit grâce à vos dons

Permettez-nous de poursuivre notre mission de partage chrétien de l'information et de belles histoires en nous soutenant.