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Semaine sainte : Jésus plus proche que jamais

JESUS
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Jean-Michel Castaing - publié le 16/04/19
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La Semaine sainte est l'occasion de resserrer nos liens avec Jésus. Durant ces jours décisifs, le Christ est plus sensible qu'auparavant à la présence de ses amis auprès de lui.

Jamais le Fils éternel n'a été aussi vulnérable que durant les jours qui précédèrent sa mort. Et jamais il n'a été plus sensible aux marques de soutien de la part de ses proches. Or, ses proches, c'est nous ! Nous, chrétiens, qui mettons notre foi en lui, nous qui possédons également ce redoutable privilège de pouvoir panser les plaies du cœur de notre Seigneur !

La plainte du Fils éternel

Car, dans sa miséricorde, Jésus n'a pas voulu entretenir avec nous une relation à sens unique, en faisant de nous les simples destinataires de ses dons (miracles, enseignements, etc), mais il a également mendié notre affection et notre amour en retour, ainsi que notre aide. Et cette demande de sa part n'éclate nulle part ailleurs avec plus de force que durant la Semaine sainte.

Jésus fit sienne alors la plainte du psalmiste : « J'espérais un secours, mais en vain, des consolateurs, je n'en ai pas trouvé. » (Ps 68, 21). Aussi s'agit-il de suppléer les carences, voire les trahisons, de ceux qui furent ses proches jadis. Pierre le renie trois fois, Judas le trahit, les autres s'éclipsent après son arrestation ! Et lorsqu'il demande à ses trois amis les plus intimes de veiller avec lui à Gethsémani, ils n'en ont pas la force, et tombent de sommeil...

Consolation et foi

Pour ne pas prêter le flanc à l'accusation de sensiblerie, signalons que cette spiritualité consolatrice de Jésus va de pair avec la prise de conscience du péché du monde qui a occasionné ses souffrances, ainsi qu'avec la ferme résolution de réparer nos manques d'amour envers Dieu et Son envoyé. Autrement dit, la compassion envers Jésus doit être enracinée dans la foi plus encore que dans la sensibilité. Consoler Jésus, ce n'est pas seulement se tenir près de lui, cela consiste aussi à compatir aux souffrances spirituelles générées en lui par le péché du monde — ce péché qui l'atteint, lui, mais qui nous défigure nous aussi, nous qui le commettons et en sommes les premiers responsables. D'ailleurs, tous ces effets négatifs finissent par ne plus faire qu'un : comme le Christ a pris sur lui notre condition, les conséquences de nos manques d'amour sont retombées sur lui.

Consolation rétroactive

Mais, dira-ton, n'est-ce pas se projeter un petit cinéma intérieur que de prétendre consoler Jésus, alors qu'il est maintenant au ciel ? La Semaine sainte célèbre des événements du passé : comment pourrions-nous toucher le Christ deux mille ans plus tard ? En fait, dans sa prescience, le Seigneur a vu, durant ses jours mortels, les actes de ses amis qui s'associeraient, après sa résurrection, à sa déréliction et lui tiendraient compagnie au jardin des Oliviers. Pensons à tous les adorateurs qui, aujourd'hui, devant le Saint Sacrement, viennent lui redire leur attachement, et compenser ainsi son abandon par le plus grand nombre. Cette consolation, qu'on pourrait qualifier de « rétroactive », a d'ailleurs été théorisée par le pape Pie XI dans Miserentissimus Redemptor (1928) :

Les consolations reçues par Jésus à Gethsémani durant ce moment décisif — moment ayant décidé de notre rédemption — émanent des hommes de tous les temps qui ont manifesté, manifestent et manifesteront de la compassion à son égard, en priant avec lui et en lui. Ainsi sommes-nous capables d'être avec Jésus à Gethsémani comme au pied de la Croix, de lui tenir compagnie dans sa Passion, nous, hommes du XXIe siècle ! Et en retour de recevoir sa présence consolatrice sur nos chemins de déprime d'Emmaüs, le dimanche de Pâques.

Décidément, la Semaine sainte est un rendez-vous à ne pas manquer !

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