Comment sait-on qu’il existe quelque chose au-delà de la mort ? Est-ce de l'ordre de la conviction ? De l'intuition ? De la croyance ? Force est de constater que le commun des mortels semble « doué d’une certaine intuition d’une vie outre-tombe », et que cette intuition touche même les petits enfants, a expliqué le père Guillaume de Menthière, dimanche 17 mars, lors de sa deuxième conférence de Carême. Il envisage ainsi trois pistes qui corroborent l’idée qu’il y ait quelque chose plutôt que rien : l’intuition commune, l’expérience de la naissance et l’exigence de la justice.
Pour étayer ses propos il n'a pas hésité à citer cette anecdote, relayée par la « très laïque France Info », qui s’est déroulée en Écosse. Un petit garçon de 7 ans a envoyé une lettre par la poste à son père défunt. Adresse : Paradis. Il avait écrit sur l’enveloppe : « Monsieur le postier, pouvez-vous porter ceci dans le paradis pour l’anniversaire de mon papa. Merci ». Et le facteur a répondu à l’enfant : « Nous avons réussi à livrer votre lettre à votre père dans le ciel, ce fut un défi d’éviter les étoiles et les autres objets galactiques sur la route du paradis ».
Cette histoire prouve bien que l’amour continue au-delà des frontières de la mort. Le père de Menthière conclut : « Par intuition, cet enfant et cet homme savent tous deux qu’il est bien vrai que le papa défunt n’est pas retourné au néant et qu’il a lu, on ne sait comment, la lettre touchante de son fils ».