Le film de François Ozon intitulé « Grâce à Dieu » et qui retrace l’histoire des victimes présumées du père Bernard Preynat sortira bien en France ce mercredi 20 février. Deux plaintes en référé visant à annuler ou repousser la sortie du film avaient pourtant été déposées.Le dernier film de Frédéric Ozon, Grâce à Dieu, sortira comme prévu dans les salles françaises ce mercredi 20 février, a annoncé le tribunal de grande instance de Paris. Ce long-métrage revient sur l’histoire et le parcours des victimes présumées du père Bernard Preynat accusé d’agressions sexuelles sur des enfants dans la région lyonnaise dans les années 1980 et 1990.
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Me Emmanuel Mercier, l’avocat du père Preynat, avait assigné en référé le réalisateur pour obtenir un report de la sortie de son film afin de ne pas porter atteinte à sa présomption d’innocence. Il a regretté que le juge « considère qu’insérer un carton à la dernière seconde du film indiquant que le père Preynat bénéficie de la présomption d’innocence répond aux exigences de la loi, la culpabilité de ce dernier n’étant dès lors présentée comme acquise ». « Présenter durant deux heures comme coupable un homme qui n’a pas encore été jugé comme tel constitue une atteinte à la présomption d’innocence », a-t-il déclaré.
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Une autre audience, qui s’est tenue lundi devant le juge des référés de Lyon, concernait une ancienne bénévole du diocèse de Lyon faisant partie des six personnes citées dans le cadre du procès du cardinal Barbarin. Elle a demandé à ce que son nom ne figure pas dans le film. Pour son avocat, « la coïncidence entre la sortie du film et le calendrier judiciaire ne permet pas le respect de la présomption d’innocence ». La justice l’a finalement débouté.
“Je pense que la justice française a compris les intentions de ce film”, a réagi François Ozon au micro de Franceinfo. “Ça donne une image désastreuse, je pense, de l’Église. C’est assez incompréhensible, mais bon : le film va sortir et c’est ça le principal”. Quelque 300 copies du film sont prévues.