Médecin et évêque martyr, saint Blaise de Sébaste vécut en Arménie au IVe siècle. Fêté le 3 février dans la tradition catholique, il fait partie des quatorze saints auxiliateurs, c’est-à-dire guérisseurs. On dit que sa résidence épiscopale était en fait une simple caverne. Il fut arrêté par le gouverneur de la Cappadoce qui voulut lui faire renier sa foi chrétienne. Mais le bon saint ne mangeait pas de ce pain-là. On essaya donc de le noyer mais il se mit alors à marcher sur les eaux et fut finalement décapité. Aujourd'hui encore, il est tout particulièrement invoqué pour les maux de gorge. En effet, on raconte qu’il avait sauvé un enfant qui, s'étant coincé une arrête de poisson dans la gorge, risquait de mourir.
Des picots pour rappeler le martyr
Très populaire à Metz et dans toute la Moselle, sa fête donne lieu à de nombreuses festivités. Dans plusieurs églises du diocèse, notamment celle de Saint-Eucaire, où sont conservées ses reliques, des messes festives sont célébrées qui attirent les fidèles par milliers. Au cours de ces célébrations, on bénit des petits pains briochés hérissés de picots. Ceux-ci rappellent le martyr de saint Blaise, dont on avait lacéré la chair à l’aide de peignes de fer — ce qui fait d’ailleurs de lui le saint patron des cardeurs de laine, qui peignent la fibre. Ce jour-là, les boulangers ont du pain sur la planche. Beaucoup sont de la partie et vendent à cette occasion des milliers de petits pains. "Pas de picots, pas une saint Blaise", peut-on lire sur le mur Facebook de l'un d'entre eux. Ici, on ne rigole pas avec la tradition.