separateurCreated with Sketch.

Menaces sur les soins palliatifs

HOLDING HANDS
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Xavier Mirabel - publié le 16/01/19
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

L’accès aux soins palliatifs est un droit affirmé par la loi. Pourtant on voit partout en France des services hospitaliers de soins palliatifs s’interroger sur leur financement, leur avenir et leur vocation.Le dr Bernard Devalois, une figure médiatique des soins palliatifs, a démissionné récemment de ses fonctions de chef du service de soins palliatifs de l’hôpital de Pontoise (Val d’Oise). On parle de non-rentabilité. Le personnel exprime une grande inquiétude. Le service de soins palliatifs de Pontoise serait-il menacé ? Si l’on en croit un article du Parisien publié le 11 janvier, c’est en effet la notion même de service de soins palliatifs qui serait remise en cause par la direction hospitalière.


DYING MAN
Lire aussi :
Comment soutenir les proches d’un malade en fin de vie ?

Des budgets partout en baisse

Voilà une nouvelle plutôt inquiétante alors qu’on commence à tirer le bilan mi-figue mi-raisin du plan national de développement des soins palliatifs, débuté en 2015 et qui s’est achevé fin 2018. On lit dans La Croix du 8 janvier que les budgets sont en baisse. D’après le dr Claire Fourcade, médecin responsable de l’unité de soins palliatifs de Narbonne, la baisse des budgets pourrait atteindre 30%…

Pourtant, en France, il semble que 44% seulement des patients qui en font la demande accèderaient aux soins palliatifs. Certes, d’inacceptables inégalités régionales persistent. Citons parmi les régions exemplaires le Nord Pas-de-Calais qui compte un grand nombre de lits de soins palliatifs, rapportés à la population. Ces répartitions régionales dépendent des politiques menées par les Agences régionales de santé (ARS). Mais aussi de l’investissement des élus : maires, députés, sénateurs, sur cette question cruciale.


PALLIATIFS
Lire aussi :
Soins palliatifs : des milliers de bénévoles font entendre leur voix

Un droit affirmé par la loi

Toujours dans La Croix, Anne de La Tour, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), s’inquiète du déficit dans la formation médicale mais pointe aussi de nécessaires réorganisations et rationalisations. Former plus de médecins de soins palliatifs et surtout mieux former l’ensemble du corps médical aux soins palliatifs est certainement une priorité. Mais les enjeux sont plus profonds. L’accès aux soins palliatifs est un droit affirmé par la loi. Pourtant on voit les soins palliatifs s’interroger sur leur financement, leur avenir et leur vocation.



Lire aussi :
Catholiques et juifs préparent un document sur les “dangers” de l’euthanasie

Le sinistre exemple canadien

Au Canada, voilà deux ans que l’euthanasie — la piqûre létale… — a été légalisée. Aujourd’hui, il est exigé des médecins qui souhaitent travailler dans des unités de soins palliatifs qu’ils pratiquent l’euthanasie. Voilà qui va très sûrement “zigouiller” les soins palliatifs.

Tribune diffusée en partenariat avec RCF Nord-de-France.

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)