« Le christianisme ne s’est pas répandu dans le monde en partant des chaires d’université mais bien des places publiques, des marchés, […] de personnes de la vie quotidienne qui sortaient acheter leur pain, rencontrer leurs amis … Le christianisme s’est répandu en partant de la vie ! ». C’est une vision décapante et résolument ancrée dans son temps que propose le père José Pedro Manglano dans son livre Saints en soirée : scandaleusement libres.
Le temple des chrétiens ne se résume pas à l’église, loin de là. C’est dans la rue, dans leurs lieux de travail, dans les transports en commun mais aussi, bien évidemment, dans les lieux de fête que les chrétiens se retrouvent et portent Dieu. Alors que les discothèques rouvrent leurs portes ce 9 juillet et que les vacances promettent de longues nuits d'été, Aleteia vous propose de devenir de vrais saints en soirée.
« D’une certaine façon, nous pourrions dire que l’effort du chrétien ne se situe pas dans le faire, mais le défaire. Ainsi, il existe deux types de chrétiens : ceux qui « font » et ceux qui disent « qu’il me soit fait ». Laisser faire, c’est en fait se laisser faire », rappelle ainsi le père José Pedro Manglano. À chacun donc d’apprendre à lâcher prise et à créer un espace pour Dieu.
« Ce n’est pas une question de quantité mais de plénitude »
Que ce soit dans la consommation d’alcool, la musique ou la nourriture, il est important de garder à l’esprit que « ce n’est pas une question de quantité mais de plénitude ». Il y a une grande différence entre savourer un bon verre de vin et jouer à des jeux de boissons consistant à boire le plus d’alcool possible sans perdre connaissance ; c’est une erreur d’attendre d’une chose ce qu’elle est incapable de nous donner. « Le chrétien authentique est celui qui profite à fond et qui est capable de voir dans les réalités terrestres celles du ciel qui s’y reflètent », rappelle également le prêtre dans son ouvrage.
« L’homme est le seul animal qui trébuche deux fois sur la même pierre », rappelle un dicton populaire espagnol. Cette pierre, que le père José Pedro Manglano appelle pierre d’achoppement, peut prendre différents aspects : la paresse, l’indifférence, l’égocentrisme…. Il faut identifier celle qui est la nôtre et l’accepter. Elle n’est pas une fatalité mais une invitation à s’améliorer, chaque jour.
Le langage tient également une place centrale dans notre aptitude à la sainteté. « Par la bouche sortent la vérité et le mensonge, l’amour et la haine, la bénédiction et la malédiction », détaille le prêtre. « Le lien étroit qui existe entre la langue et la vie, entre la langue et le cœur est vraiment significatif. La langue révèle et manifeste le trop-plein du cœur ». Que ce soient les sujets de conversations choisis, le ton employé ou le vocabulaire utilisé, chacun doit veiller à ce que son langage témoigne de ce qu’il est.
Voici un petit « décalogue des soirées » proposé par le père José Pedro Manglano pour mettre la sainteté à la portée de tous les chrétiens festifs :