Selon la tradition les Sept saints fondateurs de la Bretagne ont fondé les sept premières cités épiscopales de la région. La plupart de ces villes portent d'ailleurs encore leurs noms, à l'instar de Saint-Malo, de Saint Brieuc ou encore Saint-Pol-de-Léon. Ce sont ces saints qui ont fondé les diocèses éponymes. Et les autres ? L'histoire est passée par-là. Saviez-vous qu'avant la Révolution française, la ville de Quimper, cité épiscopale elle-aussi, était appelée Quimper-Corentin, en référence à saint Corentin, son premier évêque ? La trace de saint Corentin est d'ailleurs encore très présente dans la ville. La cathédrale porte son nom, de même que la place qui l'entoure. Aujourd'hui, de nombreuses églises et chapelles sont encore placées sous son patronage dans le Finistère et les Côtes d'Armor.
Un évêque ermite
Fêté le 12 décembre, saint Corentin fait partie des sept saints évangélisateurs de la Bretagne, qui sont honorés au cours du célèbre pèlerinage Tro Breiz. Né en Armorique au Ve siècle, il a vécu plusieurs années en ermite dans la forêt de Nevet (Finistère). On raconte qu'il se nourrissait de racines et de baies et qu'une fontaine avait jailli après une prière, lui permettant ainsi de se désaltérer. Chaque jour, un poisson venait s'offrir à lui en guise de nourriture. Le saint homme rendait l'animal encore en vie à son élément après en avoir coupé un morceau et ledit poisson revenait chaque jour.
Les nombreux miracles qu'il a accomplis et la sainteté de sa vie ont conduit son roi, prénommé Gradlon, ainsi que les chrétiens de Cornouailles à le choisir comme évêque. Dès lors, le saint a partagé son temps entre son engagement épiscopal à Quimper et la vie érémitique à laquelle il restait fidèle.