250 confessionnaux vont être installés à Panama à l’occasion des JMJ qui débuteront le 22 janvier 2019. Leur particularité ? Être construits par des détenus.C’est un message fort qu’ont voulu envoyer les organisateurs des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) de Panama. Les confessionnaux qui seront utilisés lors de l’événement, qui se déroule du 22 au 27 janvier 2019, sont réalisés par 35 détenus du centre pénitentiaire de La Joya et de la Nueva Joya. Ils seront installés dans le plus grand jardin de la ville de Panama renommé pour l’occasion ‘Parc du Pardon’.
Surnommant leur lieu de travail « atelier de la liberté », ces détenus ne voient pas dans leur mission un « simple travail d’ébénisterie » mais une seconde chance, une opportunité de participer à une œuvre plus grande, destinée aux jeunes, explique le site internet des JMJ de Panama. Si cet atelier leur permet de partager des moments en équipe et de se former au travail du bois, cela leur permet aussi de travailler sur eux-mêmes et de développer leurs talents ainsi que leur confiance en eux.
« Même si nous ne pourrons pas participer physiquement à ces JMJ, nous avons le sentiment d’en faire déjà partie et de participer à quelque chose d’important », a confié pour sa part Luis Dominguez, le détenu qui supervise la peinture et le ponçage des confessionnaux, au comité d’organisation. « Je remercie Dieu pour cette opportunité qui nous a été donnée à moi ainsi qu’aux autres détenus de pouvoir contribuer à une mission aussi importante que celle de la préparation des JMJ ».
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Début 2018, lors de la visite du pape François au Pérou, quelques 650 détenus péruviens avaient confectionné plus de 300.000 chapelets de leurs propres mains. Lors de son voyage en Suisse, le souverain pontife avait béni à la fin de la messe une mosaïque destinée à être placée dans une chapelle de prison située dans le canton de Genève.
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L’attachement du pape François à l’univers carcéral est connu : très sensible au sort des prisonniers, on l’a vu maintes fois exprimer, en paroles et en actes, son affection pour les détenus. « Pour moi rendre visite à des malades, aller en prison, faire sentir au prisonnier qu’il peut avoir l’espoir de la réinsertion, c’est cela la prédication de l’Église », avait-il déclaré à Dominique Wolton dans un livre d’entretiens intitulé Politique et société.