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Synode : Frère Alois plaide pour un “ministère d’écoute”

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I.Media - publié le 18/10/18
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L’importance de “l’écoute” mais aussi du numérique et de l’éducation ont été au cœur des interventions des 16 et 17 octobre 2018, des participants au synode sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel.Pour Frère Alois, prieur de la Communauté de Taizé (France) et seul invité spécial du synode, “un ministère d’écoute est indispensable”, exercé tant par des consacrés que des laïcs. Ce ministère, a-t-il développé, serait confié à des personnes qui ont du temps pour “simplement accueillir” la parole de l’autre.

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Il s’agirait donc d’un “premier contact, avec une personne disponible pour écouter une joie ou une souffrance”. “Tant de jeunes voudraient être écoutés”, s’est-il ému invitant à faire découvrir que “l’Eglise est amitié”. Selon le religieux, une telle proposition d’écoute existe déjà dans des paroisses parisiennes.

Un Bureau pour la pastorale numérique

Pour sa part, Mgr David Bartimej Tencer, évêque de Reykjavik (Islande), a souligné l’importance du numérique, en insistant sur les aspects positifs. Son diocèse étant très étendu avec une faible population, il a expliqué avoir recours àSkype pour les cours de catéchismes. De même, a-t-il expliqué, les jeunes peuvent avoir la Bible dans leur poche, en la téléchargeant sur leur téléphone portable. “Ce n’est pas une décadence, c’est un développement” et les jeunes peuvent en être protagonistes, s’est-il réjoui.



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Selon une personne présente dans l’aula, une dizaine d’interventions au sein des congrégations générales ont de même fait référence à la mission en ligne. “L’Eglise officielle est invitée à prendre place dans le monde numérique”, a demandé un intervenant. Il faut créer “un Bureau spécial pour la pastorale et la mission numérique” qui aurait sa “propre plateforme officielle” a renchéri un autre Père synodal. Cela est d’autant plus nécessaire, a-t-il ajouté, que “nos jeunes ont besoin de savoir qui croire sur internet”.

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Antoine Mekary | ALETEIA

Les jeunes ne doivent pas seulement être les destinataires de la pastorale en ligne, mais doivent aussi en être les acteurs, a considéré un intervenant. En effet, ils sont selon lui “les seuls à avoir le langage” des réseaux sociaux et sont donc les plus à même d’y “inculturer l’Evangile”. Certains Pères synodaux ont toutefois aussi tenu à mettre en garde contre une “addiction” aux nouvelles technologies.

“Toucher les cœurs, pas seulement les têtes”

Comme lors des autres sessions consacrées à la troisième partie de l’Instrumentum laboris, les Pères synodaux ont à nouveau insisté sur la formation à la “citoyenneté active”. Une dizaine d’intervenants, en majorité Africains, y ont consacré leur intervention. Le “rôle majeur” de l’éducation catholique – avec ses spécificités – a ainsi été réaffirmé. Dans les contextes sociopolitiques difficiles, l’Eglise doit avoir un rôle de “veilleur”, a estimé un participant. D’autant que les hommes politiques chrétiens ne sont pas toujours des exemples, a glissé un autre.


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La formation plus spécifique des séminaristes est également revenue dans les interventions. Il faut une formation humaine et pas seulement doctrinale, ont argué des Pères synodaux. “Il faut toucher les cœurs, pas seulement les têtes”, a insisté l’un d’entre eux plaidant pour de véritables expériences au contact du monde extérieur et pas seulement en paroisse. Autre écueil à éviter selon un intervenant : la recherche d’une “autoréalisation narcissique dans le ministère pour combler un vide intérieur”.

Le “potentiel très fort” des jeunes pour l’œcuménisme

Parmi les jeunes auditeurs, un Brésilien est intervenu afin de mettre en garde contre une absence de résultat à l’issue du synode. Si certains prélats considèrent que l’important est cette rencontre en elle-même, d’autres partagent cette crainte et mettent l’accent sur ce qui ressortira du synode.

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Antoine Mekary | ALETEIA

Pour sa part, tout en saluant la présence de délégués fraternels et leur écoute, Frère Alois a regretté la faible part accordée à l’œcuménisme dans l’Instrumentum laboris. Selon lui, les jeunes ont pourtant un “potentiel très fort” en la matière, car ils “veulent prier ensemble”. “Ce sont les jeunes qui unissent les croyants de différentes confessions” chrétiennes, a-t-il insisté.

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