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Pologne : la maladie d’une petite fille, source de nombreuses grâces

MARYSIA

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Aleteia Pologne - Marzena Devoud - publié le 16/10/18

Maria ou "Marysia" pour ses proches, est en train de mourir. Le diagnostic est cruel : elle souffre d'un médulloblastome, une tumeur maligne du cerveau. Hospitalisée depuis quatre mois en Pologne, la petite fille vient d'être transportée à l'hôpital Bambino Gesù de Rome.

Depuis le printemps, Marysia, 3 ans, se bat contre un cancer qui détruit chaque jour un peu plus son corps. Pourtant sa maladie et le combat de ses parents apportent d’immenses grâces pour eux et autour d’eux. Grâce aux réseaux sociaux, une vague de soutien spirituel se lève et prend vite une ampleur nationale. Toute la Pologne prie pour Maria. Informé de l’évolution de son combat par la première dame du pays, le pape François, lui-même, prie pour elle.


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Pourtant, l’histoire de la fillette commence de façon presque banale. Depuis son anniversaire elle souffre de nausées, de reflux d’estomac. Ses vomissements sont de plus en plus fréquents. Inquiets, ses parents décident de consulter un spécialiste. À partir de ce moment-là, tout va se précipiter à un rythme vertigineux. Le gastroentérologue consulté la fait transporter d’urgence l’enfant à l’hôpital pour une série d’examens. Le premier scanner est suivi d’un diagnostic terrible… Maria est en train de mourir.

Au cœur du combat

“C’est un neurochirurgien qui est venu nous l’annoncer, se rappelle Agata, la mère de Maria. Il nous a dit que le scanner avait détecté une grosse tumeur au cerveau. Qu’il fallait faire immédiatement un IRM du cerveau de notre fille et l’opérer ensuite… afin de lui enlever la tumeur. Je n’oublierai jamais ce moment là : d’autres médecins me tenaient par les bras, ils craignaient que je m’évanouisse”. L’IRM révèle que la tumeur est plus grande que l’image du premier scanner. Elle est vasculaire, ce qui implique une opération très risquée, qui sera probablement suivie de complications sévères. “Nous n’avions pas le choix. Sans opération, Maria allait mourir.” Par bonheur, l’intervention chirurgicale se passe bien. Mais deux semaines plus tard, une nouvelle épreuve frappe la petite fille. Le suivi médical révèle un médulloblastome de stade IV : une tumeur maligne et très agressive.


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Une fois le choc passé, les parents entrent au cœur du combat. Ils publient les informations de la situation de leur fille sur les réseaux sociaux. Et surprise, une immense vague de soutien se lève, à tel point qu’il faut créer un groupe fermé sur Facebook pour rassembler tous ceux qui souhaitent soutenir la petite fille. Ce qui n’était au début qu’une petite communauté d’entraide locale prend bientôt une ampleur nationale. Toute la Pologne veut aider Maria.

De plus en plus d’internautes annoncent qu’ils prient pour la petite fille. Des messes sont célébrées en son intention, des pèlerins offrent leur marche pour elle. D’autres organisent des neuvaines. Nul n’attend le miracle en gardant les bras croisés. Des évènements caritatifs et des collectes de fonds sont organisés pour couvrir les soins médicaux. Le dossier médical de Maria est traduit en plusieurs langues avant d’être envoyé à des spécialistes d’autres pays. Un jour, c’est un groupe de bénévoles qui entreprend la rénovation de la chambre de Maria et de sa grande sœur. De nombreux gestes se multiplient, petits et grands, qui témoignent de l’élan de solidarité et de compassion de tout un pays.

Le miracle de la petite Maria

Ses parents ne perdent pas l’espoir. Ils essaient de comprendre s’il y a une signification plus profonde à la maladie de leur fille. “Tant de cœurs émus, tant d’autres sensibilisés, s’émeut Agata. Par notre histoire, tant de gens reprennent foi dans la bonté, retrouvent Dieu et la prière quotidienne. Il y en a même qui reviennent aux sacrements après de longues années d’absence. Ils apprennent la gratitude, ils renouvèlent leurs priorités. Témoigner de la souffrance d’un enfant, c’est une expérience spirituelle très spéciale”, confie mère de Maria.


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Son témoignage est confirmé par ceux qui avouent à quel point le sort de Maria a bouleversé leurs propres vies. Sur les forums de soutien, ils confient :

“Maria, grâce à toi je prie davantage, ma foi est plus profonde. Je sens que je suis plus proche de Dieu. Cette transformation n’est pas pour rien ! Je crois que je ne suis pas la seule à connaître ce que je ressens”. ” Votre petite Maria et son histoire ont changé ma vie. Je travaille dans un hôpital depuis des années, vous avez réveillé en moi de nouvelles sources d’énergie, d’empathie et de compréhension, exactement ce dont mes patients ont le plus besoin. Même quand je suis épuisée, que mon dos me fait mal ou que mes jambes ne me portent plus, je veux m’occuper d’eux avec ce nouveau regard, cette nouvelle attention. Que le miracle de Maria continue !”. “Maria, c’est grâce à toi que j’ai commencé à croire en Dieu, et je partage aujourd’hui la foi de tes parents. Je prie pour que tu t’en sortes !”.

“Je crois que ces trois derniers mois, ma fille malade a touché plus de cœurs que de nombreux adultes peuvent le faire pendant toute une vie. Elle me donne la force pour surmonter les moments les plus difficiles”, confie encore Agata.




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La souffrance des enfants a-t-elle un sens ?

Comment faire face à la souffrance des enfants ? Aleteia a posé cette question difficile aux parents de Maria. La longue réponse de sa mère est bouleversante :

“Nous avons peur de la souffrance. C’est quelque chose que nous ne choisissons pas. Jésus avait peur lui-même de la souffrance et de la mort. Il a demandé à son Père s’il pouvait éloigner de lui la coupe du mal. C’est naturel, c’est humain. Nous voulons des vies heureuses, joyeuses, en bonne santé, sans soucis. C’est notre instinct de survie. Et pourtant la souffrance existe, partout autour de nous. Qu’elle soit plus grande ou plus petite, courte ou longue, physique ou émotionnelle. Il y a les maladies, la mort, les échecs, les blessures. La souffrance existe, on ne peut rien y changer.”
“Nous avons la liberté de choisir comment faire avec elle. Comment nous l’acceptons, comment nous l’approchons. Nous pouvons être tristes, dévastés. Nous pouvons nous noyer dans les lamentations, en vouloir aux autres, à Dieu, au système, à la réalité telle qu’elle est, parfois même à des personnes en particulier. Mais nous pouvons aussi accepter la situation, chercher comment trouver la bonté et le progrès. Jésus a invité ceux qui l’aiment à le suivre en portant leur croix. En l’acceptant, en la supportant et en allant de l’avant. En faisant le bien. Malgré ses souffrances et sa mort, Jésus a sauvé le monde. Voici le chemin vers la sainteté et le Salut.”
“Notre fille souffre, et en même temps elle change le cœur des autres. Elle inspire la bonté en eux, elle les motive à agir, aider et prier. Peut-être que la souffrance des enfants permet aux adultes de toucher leur cœur, de leur rappeler les priorités, de les rendre plus attentifs et plus bienveillants envers les autres ? Peut-être qu’elle nous oblige à interrompre notre course permanente en tournant nos pensées vers Dieu, le Seigneur de la vie et de la mort ? Et peut-être encore qu’elle nous apprend à apprécier ce que nous avons : nos relations, nos talents, notre santé, nos biens matériels ? La souffrance des enfants nous donne l’énergie d’aider les autres.” “La maladie, la souffrance infligée à ceux qui nous sont chers, ce sont parmi les épreuves les plus difficiles, surtout quand elles touchent nos enfants. Ceux qui les traversent connaissent des moments de doute, d’incompréhension, voire le sentiment d’être abandonné de Dieu. Comme cette phrase terrible d’une mère au chevet de son enfant de deux ans atteint comme Maria d’un cancer : « Dieu est absent du service oncologique des enfants », a t-elle dit à Agata, qui reconnaît elle-même la profondeur du combat : « Vous savez, les leçons et les conclusions que nous tirons d’une telle épreuve dépendent de nous…”.

Dans les mains de Dieu

Aujourd’hui, Maria se bat. Elle vient de passer quatre mois à l’hôpital. Les médecins avouent que son état est fragile, notamment à cause de plusieurs infections et des complications subies suite à l’opération. Marysia vient de suivre sa deuxième chimiothérapie. Mais ses parents gardent espoir, tout en cherchant des spécialistes d’autres pays qui pourraient soigner leur enfant. Les internautes ont d’ailleurs déjà réussi à collecter l’équivalent de 100.000 euros pour une hospitalisation à l’étranger.

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EnfantsMaladiePologne
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