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L’incroyable héritage spirituel de Thérèse d’Avila

Saint Teresa of Avila

"La vertu qu’on voit briller chez les autres est très contagieuse."

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Athénaïs Clicquot - Anna Ashkova - publié le 13/10/18 - mis à jour le 09/10/23
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Sainte Thérèse d'Avila, fêtée ce 15 octobre, est la première femme déclarée Docteur de l’Église. Réformatrice des couvents carmélites et sainte patronne de l’Espagne, elle a laissé de nombreux écrits, témoignages de son expérience mystique.

Doña Teresa de Cepeda y Ahumada naît le 28 mars 1515 dans une famille aisée et pieuse d’Ávila. Lorsqu’en adolescence elle perd sa mère, elle décide de se placer sous la protection de la Vierge Marie. Deux ans après, son père décide de l’envoyer dans une pension de jeunes filles. C’est ainsi que chez les augustines de Notre-Dame-de-Grâce qu’elle se décide à devenir religieuse.

Elle entre au carmel de l’Incarnation à l’âge de 20 ans et devient Thérèse de Jésus. Elle s’engage avec ferveur dans sa vie religieuse mais tombe gravement malade au point de frôler la mort. C’est par l’intercession de saint Joseph qu’elle est guérie. À partir de ce moment et jusqu’à la fin de sa vie, elle va promouvoir partout la dévotion à saint Joseph. Lors d’une cure pour sa maladie, elle découvre un livre sur l’oraison. Dès lors cette prière personnelle silencieuse devient pour elle le lieu de l’amitié et de l’intimité avec le Christ.

Réformatrice des couvents carmélites

Pendant longtemps, son cœur se déchire entre deux regards qui l’attirent, celui de Jésus et celui des autres. Et c’est la lecture des Confessions de saint Augustin qui va la marquer, à l’âge de 40 ans. « Jusqu'ici c'était ma vie à moi : celle qui a commencé depuis est bien la vie de Dieu en moi. » , écrira-t-elle (Vie XXIII, 1). Elle décide alors de mener une vie religieuse plus exigeante et fidèle à la Règle du Carmel du XIIIe siècle. En 1562, elle fonde à Avila le petit couvent de Saint-Joseph. Sur l’ordre de ses conseillers spirituels, elle écrit l’histoire de sa vie. Le Livre de la vie sera achevé en 1564. Elle en écrit aussi un autre, Le Chemin de la perfection. Elle y définit la manière de prier et de vivre des carmélites. Et dans un récit biographique, La Fondation, Thérèse évoque les fondations des couvents de carmélites, depuis celui de Saint-Joseph à Avila, jusqu'à celui de Burgos en 1582. Elle détaille le rôle de la supérieure dans l'accompagnement spirituel des carmélites, ainsi que des enseignements sur la vie de prière et d'oraison pour les religieuses.

Jusqu'ici c'était ma vie à moi : celle qui a commencé depuis est bien la vie de Dieu en moi.

A partir de 1567, elle parcourt l’Espagne. En 20 ans, elle fonde 17 monastères en faisant preuve d’une audace et d’un courage déconcertants pour mener à bien l’œuvre de Dieu face aux oppositions et aux persécutions en tous genres. Elle vit des expériences mystiques très fortes et rencontre saint Jean de la Croix, lui-même mystique. Ensemble, ils créent l'Ordre des Carmes déchaux. Sainte Thérèse s’unit de plus en plus à Dieu jusqu’à recevoir la grâce du mariage spirituel avec le Christ. La réformatrice de l'Ordre du Carmel espagnol meurt le 4 octobre 1582. Elle est béatifiée le 24 avril 1614 par le pape Paul V. Le pape Grégoire XV la canonise le 12 mars 1622. Et le 4 octobre 1970, le bienheureux Paul VI la proclame Docteur de l’Église. C’est la première femme à recevoir ce titre. Sa fête liturgique est fixée le 15 octobre.

Une vraie guide de l’oraison contemplative

Considérée comme une figure majeure de la spiritualité chrétienne, sainte Thérèse d’Avila se classe parmi les meilleurs guides de l’oraison contemplative grâce à son écrit Le château intérieur de l’âme. Sainte Thérèse d’Avila, ce sont aussi des prières fortes qui peuvent aider au quotidien, comme celle pour passer de bonnes vacances en famille ou pour chasser toute anxiété.

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