Un « comité citoyen » a rendu les conclusions de ses travaux dans le cadre des États généraux de la bioéthique. Très peu médiatisé, ce comité joue pourtant un rôle inédit dans cette consultation. Explications.
Il est passé quasiment inaperçu. Pourtant, ce mardi 5 juin, en même temps que son rapport, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a rendu public l’avis d’un « comité citoyen » qui s’est notamment saisi de deux sujets : la fin de vie et la génomique en pré-conceptionnel c’est-à-dire l’analyse de séquences d’ADN en amont du projet de conception. Deux tiers des membres de ce comité se sont prononcés en faveur d’une évolution de la législation sur la fin de vie (ouvrant sur une possibilité d’euthanasie), et sur un élargissement de l’utilisation des tests génétiques pour prévoir des maladies (comme les tests préconceptionnels). Des conclusions engagées qui tranche avec le rapport de synthèse du CCNE. Parce que ces deux textes (avis du CCNE et conclusions du « Comité citoyen ») sont présentés dans le même document, la Fondation Lejeune a dénoncé sur Twitter « une méthode perverse » qui consiste à mettre « quasiment sur le même plan une consultation nationale ouverte à tous les citoyens et un « Comité citoyen » de 22 personnes qui avance des revendications très marquées ».