Juin, le mois du bac, des examens et des concours. Juin et son lot d’épreuves orales pour les étudiants. Des épreuves parfois perçues comme des obstacles insurmontables, source de stress et d’insomnie. Quels mots prononcer pour encourager un adolescent stressé ou défaitiste ? « Nous passons le bac ! » soupirent bien des parents à l’heure de raconter les examens de leur progéniture. C’est qu’en juin, ils sont bien obligés de développer des ressources insoupçonnées pour accompagner leurs têtes blondes. Ils sont priés à la fois d’être quasiment diplômé de psychologie afin de comprendre ce qu’il se passe dans la tête du mouflet, et de tout savoir sur la médecine homéopathique pour trouver le meilleur dosage Gelsemium/ Ignatia afin de vaincre le stress. Côté cuisine aussi, il leur faut aussi fournir un effort quand voulant mettre toutes les chances du côté du futur bachelier, la famille entière, solidarité oblige, se plie au régime ayurvédique, mettant à l’honneur cumin et curcuma, réputés, dans l’antique médecine indienne, pour limiter les trous de mémoire et calmer l’anxiété.
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Reste ensuite à savoir ce qu’il faut dire pour apaiser ces âmes tourmentées… Et lorsqu’on sait, que dans cette tranche d’âge, une simple remarque peut les braquer à tout jamais, mieux vaut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de déclencher une guerre nucléaire la veille de l’examen. « Ne cherchez pas à éviter à vos enfants les difficultés de la vie ; apprenez-leur à les surmonter » disait Louis Pasteur. Alors voici quelques petites pistes pour aider son enfant à surmonter les oraux.
Lui redonner confiance en soi
Bien entendu, donner confiance en soi à un enfant ne se fait pas jour au lendemain, c’est un apprentissage qu’il fait dès sa naissance, selon ses propres expériences, son caractère et le comportement plus ou moins valorisant de ses proches. Cependant, il sera bienvenu, les jours précédents l’oral, de lui répéter qu’il est capable de passer cette épreuve, même si c’est difficile pour lui, qu’il s’est préparé pour cela et que tout se passera bien, que vous êtes fier que ce soit pour lui déjà l’heure de passer son bac/son examen, et que vous avez confiance en lui. Le stress de l’oral provient souvent de la peur d’être jugé, globalement, et pas seulement sur ses capacités en langue ou en français, durant ce face-à-face avec un examinateur, tandis que dans l’épreuve écrite, le jugement est différé et ne porte que sur les connaissances académiques. L’enjeu est donc bien de le mettre en valeur dans sa globalité, sans se limiter à louer ses aptitudes intellectuelles.
Dédramatiser (ou dramatiser un peu !) la situation
Tout dépend des enfants ! Certains prendront l’épreuve tellement à la légère qu’ils seront quelque peu désarçonnés le jour J, — adieu sérénité ! — alors que d’autres la percevront d’une manière tellement intense, que l’échec en serait dramatique. Le rôle des parents est donc de remettre à sa juste place, selon le tempérament de l’enfant, la signification de l’épreuve en question. Faire d’un examen un enjeu vital enferme dans un stress puissant. Parents en tête, apprenons à relativiser, et, au moins dans nos paroles, à transformer nos exigences en préférences : « Ce serait mieux si tu réussis ! » plutôt que « Si tu rates, c’est la catastrophe ! »
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Enfin, la méthode de replacer l’examinateur dans un contexte, et de le faire chuter de son piédestal, contribue grandement à rasséréner l’examiné. Faire éclore l’idée que le professeur est un être humain, avec ses manques et ses faiblesses, et qu’il ne sait pas tout sur tout, peut aider à diminuer le stress à l’oral.