Trois ans et trois mois après leur massacre par des djihadistes sur une plage de Libye, les dépouilles des 21 martyrs coptes de Libye ont été rapatriées et reposent désormais dans l’église sanctuaire érigée à leur mémoire. C’est à toute volée que les cloches des églises et monastères se sont mises à sonner dans toute l’Égypte le 14 mai dernier au soir. Elles célébraient le rapatriement de Libye des dépouilles des 21 chrétiens coptes “martyrs de la foi et de la Patrie”, décapités par des djihadistes se revendiquant de Daech. Sur le tarmac de l’aéroport du Caire, le Patriarche copte orthodoxe, Tawadros II, ainsi que le Ministre égyptien chargé de l’immigration, Nabila Makram étaient présents pour les accueillir et honorer leur mémoire. Une prière funéraire a eu lieu en présence de nombreux évêques et prêtres de l’Église copte, indique le site arabe d’information chrétienne, abouna.org.
Trois ans et trois mois après
Trois ans et trois mois après ce massacre barbare, les dépouilles des victimes reposent désormais dans l’église sanctuaire construite dans le village d’el-Awar, non loin de Samalut, pour conserver leur mémoire. L’église a été érigée grâce aux deniers de l’État égyptien et inaugurée solennellement, le 15 février dernier, trois ans jour pour jour après la diffusion d’une vidéo macabre montrant leur décapitation, diffusée sur des sites islamistes. Les dépouilles mortelles ont été identifiées fin septembre dernier dans une fosse commune de la côte libyenne, non loin de la ville de Syrte. Les analyses de l’ADN ont permis d’identifier chacun des corps des 21 martyrs.
Lire aussi :
Une église dédiée aux 21 martyrs coptes de Daech
Ce qu’aucun bourreau ne pourra jamais enlever
Les 21 victimes coptes sont inscrites au Synaxarium, le livre des martyrs de l’Église copte orthodoxe, et la célébration de leur mémoire fixée au 15 février. Mgr Antonios Aziz Mina, évêque émérite de Gizeh, copte catholique, encourage les chrétiens encore horrifiés par la vidéo de l’exécution à ne retenir de “ce produit diabolique” que ce qu’aucun bourreau ne pourra jamais enlever, comme confié à l’agence Fides à cette occasion :
“La vidéo a été construite comme une mise en scène cinématographique terrifiante, dans le but de répandre la terreur. Et pourtant, dans ce produit diabolique de la fiction et de l’horreur sanguinaire, on voit que certains des martyrs, au moment de leur mise à mort barbare, répètent « Seigneur Jésus Christ ». Le nom de Jésus a été le dernier mot qui est venu sur leurs lèvres. Comme dans la passion des premiers martyrs, ils s’en sont remis à Celui qui, peu après, les aurait accueillis. Ils ont ainsi célébré leur victoire, une victoire qu’aucun bourreau ne pourra leur enlever. Ce nom murmuré au dernier instant a été comme le sceau de leur martyre”.
Lire aussi :
Ce que les médias n’ont pas montré sur l’exécution des 21 chrétiens égyptiens