Comme chaque année, le Pape émérite fête son anniversaire avec son frère Georg, arrivé spécialement de Bavière.Depuis qu’il a quitté le Siège de Pierre en 2013, la vie de Benoît XVI se déroule paisiblement et en toute discrétion dans le petit monastère Mater Ecclesiae, en plein cœur des jardins du Vatican. Il va bien, et comme le veut la tradition, son frère Georg, 94 ans, est venu spécialement de Bavière pour fêter son anniversaire avec lui. À cette occasion, sera offert au Pape émérite la projection en avant-première d’un documentaire intitulé « Benoît XVI, l’heure de vérité », racontant sa jeunesse en Bavière, ses débuts de jeune et talentueux théologien, ses 24 années à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la Foi auprès de saint Jean Paul II, et enfin, son accession au siège de Pierre et son renoncement.
Au monastère, la vie du Pape émérite est rythmée par la prière et quelques promenades dans les jardins, entrecoupées de visites que son secrétaire particulier lui organise avec soin, Mgr Georg Gänswein, qui est aussi préfet de la Maison pontificale. Nombreuses sont les marques d’affection exprimées au fil des années à Benoît XVI, lequel essaie de répondre personnellement aux messages qu’il reçoit. En février dernier, après des rumeurs circulant sur une dégradation de sa santé, il avait tenu à remercier et rassurer publiquement les fidèles catholiques en écrivant personnellement au quotidien italien Il corriere della sera. Oui, son âge ne lui permet plus de célébrer seul la messe, il voit très mal et ne peut plus jouer du piano, mais il aurait gardé toute sa lucidité et une bonne mémoire. Il serait également mis au courant de tout.
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Benoit XVI et le pape François entretiennent d’excellentes relations. Ce dernier lui rend régulièrement visite, comme fin mars dernier, pour lui présenter ses vœux de Pâques. À celui qu’il surnomme affectueusement “un grand-père à la maison”, il voue un attachement profond. « Nous sommes frères », lui a-t-il dit quand ce dernier a voulu lui laisser la place d’honneur dans la chapelle de Castel Gandolfo, lors de leur première rencontre après l’élection papale. Il l’a alors invité à s’agenouiller avec lui, sur le même prie-Dieu, donnant la seule image à retenir, celle de deux hommes qui se rejoignent sur l’essentiel : leur foi vibrante dans le Christ !