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Une escapade avec sainte Thérèse autour de Lisieux

NOTRE DAME DE GRACE

Notre-Dame de Grace, Honfleur

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Barbara Divry - publié le 09/04/18
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Connu pour ses haras et ses stations balnéaires chics, le pays d’Auge en Normandie est aussi une terre religieuse marquée par le souvenir de sainte Thérèse.

Au cœur des chemins et le long des côtes, l’esprit joyeux de la plus célèbre de nos bienheureuses est toujours présent en Normandie. Enfant, Thérèse Martin aime parcourir le pays d’Auge en famille. Dans la campagne environnante, elle va pêcher avec son père. À Deauville et Trouville elle retrouve ses tantes pour de bons moments sur la plage. À la chapelle Notre-Dame de Grâce elle se recueille et demande au seigneur son aide. Partons à la découverte d’un arrière-pays normand plein de charme et de spiritualité. 

Les Buissonnets, son ancrage familial

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Sanctuaire de Lisieux

Jadis au milieu des champs, la maison de Lisieux est un havre de paix pour Thérèse. "Le doux nid de son enfance", comme le surnomme Claire Houis, directrice de la maison des Buissonnets. Des croquis et des dessins de Thérèse illustrent son amour pour la nature, pour son jardin, pour ses balades en famille en compagnie de son père et de ses quatre sœurs. L’ambiance est gaie, des chansons émaillent les trajets entre Saint-Ouen-Le-Pin et Ouilly-le-Vicomte. À Lisieux, "Toutes les après-midi, j'allais faire une petite promenade avec papa ; nous faisions ensemble notre visite au Saint-Sacrement, visitant chaque jour une nouvelle église, c'est ainsi que j'entrai pour la première fois dans la chapelle du Carmel, papa me montra la grille du chœur, me disant que derrière étaient des religieuses. J'étais bien loin de me douter que neuf ans plus tard je serais parmi elles !" (Manuscrit A 13v-14r)

En passant par Pont-l'Évêque et Clarbec

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OT Pont-l'Évêque

Un dessin de l’abbé Lepelletier, ami de la famille, illustre Thérèse adolescente en train de cueillir des fleurs à côté de Pont-l'Evêque en compagnie de ses sœurs. La scène au milieu des champs est émouvante et bucolique. Une ambiance champêtre que l’on retrouve du côté de Clarbec, un village typique du Pays d’Auge. Une fois le pont sur l’Yvie franchi non loin de l’école du village, la balade serpente le long des ruisseaux et des fontaines. Au printemps, il fait bon s'arrêter sur une souche d’arbre près de l’ancien Moulin à blé qui alimentait la commune. Dans la fontaine de Becquis, les lavandières s'empressaient jadis pour rincer leur linge. Les hommes quant à eux lavaient leurs sacs de pommes dans la fontaine Taillanville. "Ils étaient pour moi de beaux jours, ceux où mon “roi chéri” m'emmenait à la pêche avec lui, j'aimais tant la campagne, les fleurs et les oiseaux ! Quelquefois j'essayais de pêcher avec ma petite ligne, mais je préférais aller m'asseoir seule sur l'herbe fleurie, alors mes pensées étaient bien profondes et sans savoir ce que c'était de méditer, mon âme se plongeait dans une réelle oraison." (Manuscrit A 14 v)

En vacances à Deauville, Trouville

TROUVILLE BOAT
OT Trouville

Créé au XIXe siècle par le duc de Morny, Deauville est une ville en plein essor. Quant à Trouville, c’est encore un charmant village de pêcheurs où Thérèse passe du temps à admirer les voiliers. Le long de la Touques où elle séjourne chez sa tante, les activités sont nombreuses. "Ma tante nous invitait tous les ans à venir les unes après les autres chez elle à Trouville, j'aurais beaucoup aimé y aller, mais avec Marie ! Quand je ne l'avais pas, je m'ennuyais beaucoup. Une fois cependant, j'eus du plaisir à Trouville, c'était l'année du voyage de papa à Constantinople ; pour nous distraire un peu (car nous avions beaucoup de chagrin de savoir papa si loin) Marie nous envoya, Céline et moi, passer 15 jours au bord de la mer. Je m'y amusai beaucoup parce que j'avais ma Céline. Ma tante nous procura tous les plaisirs possibles : promenades à âne, pêche à l'équille, etc." (Manuscrit A 42r). Tous les mercredis et les dimanches c’est jour de marché à Trouville. Le long de la Touques, les producteurs locaux s’activent presque autant que les poissonniers vendant la pêche du matin. En dépassant les thermes marins, la balade continue vers la jetée et son célèbre phare rouge. La brise est agréable en ce jour de printemps. Direction les planches de Trouville, le long de la plage et des falaises des Roches Noires. Un bref passage dans la Villa Montebello (le musée de Trouville) pour profiter de la vue sur la mer et c’est reparti pour une promenade sur les hauteurs de la ville jusqu’à l’église Notre Dame des Victoires où Thérèse s’est un jour confessée. 

Honfleur, une étape incontournable

Entourée d’arbres séculaires, la chapelle Notre-Dame de Grace située au dessus de Honfleur est un lieu hors du temps. À l’intérieur des ex votos en marbre et des maquettes de bateaux rendent hommage aux marins disparus. C’est là que Thérèse s’est recueillie ce jour de juin 1887 dans l’espoir d’obtenir son entrée au Carmel. Accompagnée de son père et de ses sœurs Léonie et Céline, Thérèse a sans doute parcouru les chemins du mont Joli jusqu’à Honfleur… À partir de la chapelle, deux options: rejoindre Honfleur par la droite vers la rue pavée ou profiter du point de vue en continuant vers la gauche en direction d’Équemauville. L’arrivée sur la place Sainte-Catherine et sa célèbre église est toujours un grand moment d’émotion. Malgré les touristes, l’église reste un lieu exceptionnel du fait de son architecture. Bâtie sur le modèle d’une halle de marché avec un toit ressemblant à une coque de bateau renversée. En descendant en direction du port et de sa célèbre lieutenance, arrêtez-vous au musée du vieux Honfleur installé dans l’ancienne prison et dans le musée de la marine niché dans la chapelle qui fait face au port. Deux lieux parfaits pour remonter le temps !

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