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Gaudete et Exsultate : ces saints français que le Pape cite en exemple

SAINTS STATUES
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Arthur Herlin - publié le 09/04/18
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Véritable litanie de saints, la dernière exhortation du Gaudete et Exsultate est un véritable appel à se mettre à leur école.Parmi la quarantaine d’âmes sanctifiées mentionnée dans l’exhortation apostolique Gaudete et Exsultate, figurent six Français. Bien plus qu’une simple références, ils sont autant d’exemples que le pape François exhorte à suivre.

Saint Vincent de Paul (1581-1660), la passion du don de soi

Saint Vincent de Paul fait deux apparitions dans l’exhortation. Le Pape le cite une première fois entre saint François d’Assise et sainte Teresa de Calcutta. Qu’ont-ils tous trois en commun, pour le Pape ? “Chez ces grands saints, écrit-il, ni la prière, ni l’amour de Dieu, ni la lecture de l’Évangile n’ont diminué la passion ou l’efficacité du don de soi au prochain, bien au contraire. Ainsi l’on trouve en chacun d’entre eux, “une mystique lumineuse” bien vécue et manifestée dans leurs actes. Champion de la charité dédié aux oubliés de la société (malades, galériens, réfugiés, illettrés, enfants trouvés), saint Vincent a fondé successivement les Confréries de Charité, la Congrégation de la Mission (Lazaristes) et avec sainte Louise de Marillac, la Compagnie des Filles de la Charité. Tout en créant un séminaire pour la formation du clergé.


POPE FRANCIS
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Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153), le contemplacteur

Le réformateur des cisterciens est présent à travers l’un de ses sermons. “Si devant le visage du Christ tu ne parviens pas à te laisser guérir et transformer, pénètre donc les entrailles du Seigneur, entre dans ses plaies, car c’est là que la miséricorde divine a son siège”. Le visage du Christ, ses plaies, ses entrailles, saint Bernard les connaît bien. Par amour du Christ et de l’Église, il a fait preuve, toute sa vie, d’une activité inlassable dans toute l’Europe. Alors qu’il ne recherchait que la paix de son monastère. Docteur de l’Église, il a couvert l’Europe de monastères.

Sainte Thérèse de Lisieux (1873-1897), l’apôtre de la petite voie 

De loin la sainte française la plus représentée dans cette exhortation, sainte Thérèse de Lisieux est mentionnée quatre fois. Certainement parce qu’elle fait partie de ces femmes, selon le Pape, qui illustrent le “génie féminin” manifesté dans la sainteté. “Comme d’autres femmes, écrit le pontife, elle a provoqué de nouveaux dynamismes spirituels dans l’Église”. Docteur de la petite voie, sainte Thérèse est en effet à l’origine d’une spiritualité propre, teintée d’une grande humilité. Elle a ainsi montré la voie de la perfection chrétienne par l’enfance spirituelle.


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Saint François de Sales (1567-1622), le docteur de l’amour de Dieu

Recommandant la “perfection des exercices ordinaires de la vie chrétienne”, saint François de Sales est ainsi le lointain inspirateur de l’exhortation, avant même Vatican II. Issu d’une famille noble, François de Sales devint au tournant du XVIIe siècle l’une des figures de la réforme catholique en France. Nommé évêque de Genève, il ne put jamais prendre possession de son siège, devenu la “Rome des calvinistes”. C’est par ses sermons qu’il tenta de la convertir, affirmant que “c’est par la charité qu’il faut ébranler les murs de Genève”.

Charles de Foucauld (1858-1916), le feu de la conversion

“Si nous reconnaissons que Dieu existe, nous ne pouvons nous lasser de l’adorer”, souligne le Pape dans Gaudete et Exsultate, prenant pour exemple le témoignage de vie du bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916). “Je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui”, a ainsi écrit le religieux français lors de sa conversion. Charles de Foucauld a été un officier de l’armée française puis explorateur et géographe, avant de se convertir et devenir moine ermite et linguiste. Il est mort assassiné à la porte de son ermitage en Algérie.

Les (futurs) bienheureux moines de Tibhirine

“La sanctification est un cheminement communautaire”, affirme le Pape, tel que le reflètent certaines “communautés saintes”. Le Pontife cite ainsi tout spécialement le récent témoignage des moines de Tibhirine. Le 26 janvier dernier, le Pape a approuvé la reconnaissance du martyre de ces moines de cisterciens, assassinés le 21 mai 1996 à l’abbaye Notre-Dame de l’Atlas de Tibhirine en Algérie.



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Invité surprise de cette lettre apostolique, Léon Bloy (1846-1917), qui n’est pas saint ni bienheureux, est régulièrement cité par le pape François depuis le début de son pontificat. La première fois ce fut lors de sa messe après son élection, dans la chapelle Sixtine en présence des cardinaux : “Quand on ne confesse pas Jésus-Christ, me vient la phrase de Léon Bloy : “Celui qui ne prie pas le Seigneur, prie le diable””. Dans son exhortation, le Pape le cite à nouveau en disant : “dans la vie, il n’y a qu’une tristesse, c’est de n’être pas des saints”.

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