À partir du 1er avril, de nouveaux carnets de santé entrent en vigueur et remplaceront ceux que nous connaissons désormais depuis 12 ans, incluant de nouvelles recommandations et l’actualisation du tableau de vaccinations.
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Le ministère des Solidarités et de la Santé a publié les nouveaux modèles du carnet de santé de l’enfant, qui entreront en vigueur le 1er avril 2018. Ils ont été mis à jour sur la base des recommandations du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP), afin de tenir compte des avancées scientifiques et des attentes des professionnels de santé et des familles.
L’aura du carnet de santé
Simple livret administratif pour les uns, recueil de toute une enfance pour les autres, le carnet de santé est un élément majeur dans le suivi médical d’un enfant depuis sa naissance. A posteriori, il jouit bien souvent d’une certaine affection auréolée de mystère, sans doute parce qu’il contient, de manière confidentielle (secret médical oblige), tous les petits maux de notre enfance, quelques souvenirs floutés, et la preuve écrite de nos indiscutables progrès !
Il est délivré gratuitement au moment de la déclaration de naissance par l’officier d’état civil. À défaut, il peut être demandé au service départemental de protection maternelle et infantile (PMI).
Modification du calendrier vaccinal
Principal changement du nouveau carnet : l’extension des obligations vaccinales. En effet, chez les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018, onze vaccinations sont obligatoires (diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, Haemophilus influenzae de type b, hépatite B, pneumocoque, méningocoque C, rougeole, oreillons et rubéole), contre seulement trois auparavant.
Actualisation des recommandations
Afin de tenir compte des évolutions scientifiques et sociétales, le nouveau carnet de santé actualise les messages de prévention concernant la santé de l’enfant. À ce titre, il est conseillé d’utiliser des biberons garantis sans bisphénol A, d’éviter de mettre un enfant de moins de 3 ans dans une pièce où la télévision est allumée, d’utiliser un lit à barreaux sans tour de lit et enfin, de faire dormir le bébé dans la chambre de ses parents pendant les six premiers mois pour réduire le risque de mort subite du nourrisson. Pour prévenir le syndrome du bébé secoué, des conseils sont donnés aux parents pour réagir face aux pleurs de leur bébé.
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Écrans entre 0 et 4 ans : attention danger !
Certains produits chimiques présents dans l’environnement ayant été reconnus comme potentiellement toxiques pour les bébés, il convient d’aérer le domicile dix minutes par jour, de réduire le nombre de produits d’entretien et de préférer les produits à composant unique, de ne pas utiliser de parfums d’intérieur, d’encens, ni de bougies, d’utiliser des jouets et articles de puériculture homologués CE ou NF, et d’éviter l’utilisation de produits cosmétiques dans les premiers mois, tant pour le bébé que pour ses parents.
Nouvelles courbes de croissance
Enfin, le nouveau document introduit de nouvelles courbes pour le suivi de la croissance des enfants, établies par l’Inserm à partir de la surveillance de 261 000 enfants.