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La messe instituée par le Seigneur lui-même, le soir du Jeudi saint, veille de sa mort, dans le cénacle, est d’origine divine. C’est la messe de toujours. Les apôtres qui y avaient communié pour la première fois, prenaient bien soin de faire ce qu’ils avaient vu faire par Jésus, sans rien changer, si ce n’est ajouter quelques prières. Au début, on ne parlait pas de messe mais d’une rencontre fraternelle (agape) pendant laquelle l’apôtre, après une prière de remerciement ou prière eucharistique racontait la Cène avec les mêmes paroles : "Ceci est mon corps, ceci est mon sang… Faites cela en mémoire de moi ", puis tout le monde communiait. Mais le Christ n’étant plus présent parmi eux – même s’il a promis aux disciples qu’il reviendrait (Jn 14, 1-3) - et les apôtres n’étant pas éternels, il a bien fallu penser à une organisation bien réglée, fixe, qui respecte, au fil du temps, la "dignité" de la célébration telle qu’il l’avait enseignée, et ne fasse rien perdre de ces moments incroyables vécus avec Lui. Le problème s’est posé aux apôtres dès la venue de l'Esprit saint promis par Jésus et répandu sur eux (Pentecôte). C’est le début de l’Église, cinquante jours après Pâques.
Premières célébrations
Tout est dit dans les Actes et les Lettres des Apôtres qui rapportent l’histoire des premières communautés chrétiennes : "Tous les croyants vivaient ensemble, et ils avaient tout en commun (…) Chaque jour, d’un même cœur, ils fréquentaient assidûment le Temple, ils rompaient le pain dans les maisons, ils prenaient leurs repas avec allégresse et simplicité de cœur" (Ac 2, 46). Dans les maisons, le souvenir de la vie du Seigneur est évoqué. Les disciples racontent tous les repas pris ensemble, les pains multipliés pour les foules, les attentions du Christ pour eux, ses enseignements, ses miracles... Se dessinent les premiers contours du Nouveau Testament qui nourrira ensuite notre "liturgie de la Parole".
"La Fraction du Pain"
Dans les Actes des apôtres, saint Luc décrit les célébrations au cours desquelles des milliers de nouveaux baptisés, dit-il, sont « assidus à l’enseignement des Apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières ». Maintenant on ne parle plus "d’agape" mais de "Fraction du pain" pour désigner ces célébrations. C'est le premier nom de la messe. Les rassemblements se déclinent en deux temps : la Parole et le Pain. Les tables sont désormais remplacées par des « autels eucharistiques », lit-on dans la Lettre aux Hébreux (13,10), rédigée entre les années 60 et les années 80-90. Le jour du Seigneur, établi le dimanche, jour de sa Résurrection, est devenu le premier jour de la semaine pour se distinguer du Sabbat (le samedi), consacré à Dieu en souvenir de la création, selon l’Ancien Testament, et en être le prolongement dans le Nouveau Testament.
Une communauté assidue
La célébration dominicale du Jour et de l’Eucharistie du Seigneur est désormais au cœur de la vie de la jeune Église. Elle doit être observée comme le principal jour de fête de précepte. Et les fidèles sont invités à l’assiduité de toutes les assemblées, comme rappelé dans la Lettre aux Hébreux : "Ne délaissons pas nos assemblées, comme certains en ont pris l’habitude, mais encourageons-nous, d’autant plus que vous voyez s’approcher le Jour du Seigneur" (Hé 10,25). La première littérature chrétienne se constitue. Une littérature qui ne cessera de s’imposer avec la disparition des premiers témoins et le début des persécutions.