À l’occasion de la semaine pour l’unité des chrétiens, du 18 au 25 janvier, le père Jérôme Bascoul, vicaire épiscopal pour l’œcuménisme à Paris, explique le sens de ce temps fort et donne quelques clefs pour le vivre de la meilleure manière possible.
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Cette semaine, différentes propositions ont lieu dans toute la France pour encourager l’unité des chrétiens. Elles nous donnent l’occasion de prier avec d’autres chrétiens, ce que nous ne sommes pas forcément habitués à faire, et nous invitent à ne pas oublier que l’unité nous est donnée, mais qu’en même temps nous avons à la restaurer dans sa plénitude. Comment faire ? En nous appuyant sur la prière, le dialogue théologique et l’engagement commun, qui sont les trois piliers de l’œcuménisme.
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La prière – ou œcuménisme spirituel – est au cœur de ces huit jours. C’est un appel à célébrer la joie de Dieu d’être ensemble. En effet, nous avons une responsabilité vis-à-vis de cette unité. Le Christ a prié pour cela et il nous en a fait don : « Que tous soient un » (Jn 17, 21). C’est donc une exigence de notre foi. Saint Paul, dans la lettre aux Corinthiens, apostrophe ses frères : « Le Christ est-il donc divisé ? » (Co 1, 13). Prenons cette image : nous sommes comme les fils d’une même famille qui se sont dressés les uns contre les autres, mais qui restent néanmoins toujours frères. Nous avons à articuler cette unité de l’Église qui est déjà réalisée malgré les divisions confessionnelles que l’on constate depuis des siècles. Elle n’est pas à faire mais à retrouver. Et c’est justement pour cela qu’il nous faut prier : pour demander à Dieu comment faire.
Louer, méditer et étudier la parole ensemble
Cette semaine n’est pas un phénomène nouveau. L’abbé Paul Couturier, prêtre lyonnais, y a beaucoup contribué. Dans les années 1930, il donne une nouvelle impulsion à ce temps de prière pour l’unité, avec cette orientation : c’est le Christ qui fait l’unité, il ne la fait pas sans nous, mais comme Il veut, et elle sera effective quand Il voudra. Donc elle ne nous appartient pas, mais nous avons à nous rassembler, à demander pardon ensemble pour nos divisions, à célébrer la joie de nous retrouver et à appeler l’Esprit saint pour qu’Il nous éclaire.
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L’œcuménisme n’est pas une finalité en soi. Il nous convie à entrer dans une meilleure connaissance des autres chrétiens et à cheminer vers cette harmonie. Nous sommes les héritiers d’une histoire. Il revient à chaque génération de se poser cette question : « Que faisons-nous pour célébrer cette unité, pour la retrouver ? ». C’est une responsabilité pour nous aujourd’hui et cette question n’est pas optionnelle. Laissons tomber nos chaînes, n’hésitons pas à aller à la rencontre de nos frères chrétiens pour louer, méditer et étudier la parole ensemble. Les lieux de prière sont aussi des lieux de proposition au sein desquels des initiatives pourront être partagées. Cette semaine sonne comme un rappel nécessaire.