Noël, la prière devant la crèche, les yeux émerveillés des enfants, le sapin scintillant, les cadeaux, les grandes tablées… et patatras : les tensions, les disputes et la zizanie s’invitent à la fête…
Trop de pression, trop de non-dits, trop d’illusions, trop de fatigue et là-dessus trop d’alcool : la fête familiale vire trop souvent au mauvais rêve et parfois même au cauchemar.
Est-il inévitable qu’ainsi nous laissions le grand conspirateur contre notre bonheur tout gâcher ? Est-il inéluctable que, finalement, nous fassions du prince de la division le grand gagnant des fêtes de la Nativité du Prince de la Paix ?
Eh bien non, cette année, l’énervement, les tensions et les disputes ne passeront pas par nous !
Ne laissez pas Satan gâcher la fête !
Oui, cette année, le jour de Noël, vous pouvez être un artisan de paix. Quand poindra la discorde, vous mettrez l’unité dans l’amour ; quand surgira l’offense, vous mettrez le pardon ; quand se réveillera la haine, vous mettrez l’amour dont Jésus nous a aimés.
Pour réussir cela, pour réussir à être un authentique artisan de paix qui fête la naissance au monde de l’Amour de Dieu, sans laisser une miette du festin à son Adversaire, il vous faut vous lancer à vous-même le défi le plus extraordinairement difficile à relever qui puisse être : le jour de Noël, de votre lever à votre coucher, prenez la résolution et tenez-là de mettre en pratique à la lettre, scrupuleusement, à chaque instant, envers tous et toutes, chacune et toutes les prescription de l’hymne à l’amour de saint Paul :
L’amour prend patience ;
l’amour rend service ;
l’amour ne jalouse pas ;
il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ;
il ne fait rien d’inconvenant ;
il ne cherche pas son intérêt ;
il ne s’emporte pas ;
il n’entretient pas de rancune ;
il ne se réjouit pas de ce qui est injuste,
mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ;
il supporte tout,
il fait confiance en tout,
il espère tout, il endure tout.
Relisez bien encore une fois, ligne à ligne : voilà à quoi être un artisan de paix, disciple du Prince de la Paix, vous engage. Alors chiche ? Vous relevez le défi ?
Le jour de Noël, de votre lever à votre coucher, vous allez vous engager totalement, sans jamais un regard en arrière, dans ce « plus beau des chemins spirituels », le seul en réalité qui soit authentiquement chrétien ?
Un conseil : recopiez soigneusement le texte de saint Paul sur un papier et gardez-le dans votre poche pour pouvoir le relire posément chaque fois que votre adversaire vous présentera une tentation. Et il n’y manquera pas.
Et si le jour de Noël vous réussissez à relever ce défi insensé, pourquoi ne pas essayer un jour de plus ? Et ensuite encore un jour, et puis un autre jour ? Pourquoi ne pas profiter de la grâce de Noël pour devenir, tout simplement, un vrai chrétien ?