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Vivian, SDF : « Ma famille maintenant, c’est l’Église »

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Anne Detter - publié le 19/11/17
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La première journée mondiale des pauvres, instituée par le pape François, sera célébrée ce dimanche 19 novembre. À cette occasion, Vivian, sans domicile fixe, témoigne de la présence réconfortante de l’Église à ses côtés.Vendéen d’origine, Vivian, bientôt la soixantaine, sillonne les routes de France, sac sur le dos, à la recherche de petits travaux, comme les vendanges ou la taille des sapins de Noël en Alsace. Cet ancien boulanger a dû cesser son activité en raison d’une allergie à la farine. S’il n’hésite pas à s’arrêter régulièrement dans une église pour prier ou dans une abbaye, comme il y a quelques jours à Kergonan en Bretagne, l’un de ses ports d’attache reste Montaigu, petite ville du nord de la Vendée, où tout le monde le connaît et le salue. Il s’intéresse de près à la vie de la paroisse, s’arrête au presbytère pour boire un café avec les prêtres et participe chaque année au parcours Alpha.

« La foi, j’ai toujours baigné dedans : j’ai été baptisé, j’ai fait ma première communion et ma confirmation. Mais, avec toutes les difficultés rencontrées, j’avais mis tout ça de côté », raconte cet ancien alcoolique, devenu sobre il y a maintenant 17 ans. « J’ai rencontré les bonnes personnes, qui m’ont aidé à remonter la pente. Je savais que je n’étais pas seul, que l’on veillait sur moi là-haut. Aujourd’hui, en quelque sorte, je peux dire que je suis un miraculé ».



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Lorsqu’une amie de sa paroisse lui propose de partir à Lourdes pour le pèlerinage des familles cet été, afin de « donner un coup de main », Vivian accepte. Le solitaire doit alors s’intégrer au groupe des pèlerins. « Je me suis vraiment senti accueilli sans jugement. J’ai été accepté par les gens qui ne savaient pas qui j’étais. J’ai retrouvé une famille », dit-il, regrettant de ne pas voir plus ses deux filles. Lors des temps de prière à la grotte, il goûte à « la présence réconfortante de la Vierge Marie » et confie ses proches, comme ses parents adoptifs et ses amis décédés.

Il aime aussi la découverte de la vie de sainte Bernadette, la procession aux flambeaux et le chemin de croix qui restent pour lui des moments très forts, évoqués non sans émotion. Il reste très marqué par une conférence au sanctuaire donnée par un prêtre. « Il a rappelé les mots essentiels pour le respect de chaque personne : Bonjour, merci, s’il vous plaît et pardon. C’est essentiel pour aujourd’hui, encore plus lorsque l’on vit comme moi ! Ce que j’ai vécu à Lourdes m’a redonné de l’élan. Je suis rentré du pèlerinage apaisé, car je sais que je ne suis pas seul. Je le vois concrètement, tous les jours, avec les marques d’amitié que je reçois de mes amis paroissiens ». Et Vivian doit témoigner ce dimanche lors de la messe célébrée dans sa paroisse pour la première journée mondiale des pauvres.



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