Un groupe féministe revendique un attentat à la bombe réalisé devant le bureau de la Conférence des évêques du Mexique ce mardi 25 juillet.
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Mardi 25 juillet, une bombe explosait devant le bureau de la Conférence des évêques du Mexique, juste en face du site le plus visité du pays : la basilique de Notre-Dame de Guadalupe. L’action, réalisée à une heure du matin heure locale, ne visait probablement pas à faire de victime, et de fait il n’y a eu que des dégâts matériels. Mais les choses auraient pu très mal tourner car l’explosif, artisanal, était réalisé avec de la dynamite et du gaz butane.
Un groupe féministe revendique l’attentat
Le même jour, un communiqué signé du “commando féministe informel pour l’action anti-autoritaire” revendiquait l’attentat sur le site Contra Info, animé par des “anarchistes, des anti-autoritaires et des libertaires”. Le commando affirme avoir agi pour répliquer à “chaque torture et meurtre au nom de Dieu et pour chaque enfant victime de pédophilie”. C’est la septième action révélée sur le site Contra info par le “commando”, qui prend pour cible des institutions et des entreprises.
Un symptôme de la violence mexicaine
Monseigneur Ramon Castro Castro de Cuernavaca a mis en ligne les premières images de l’explosion sur Twitter. Il les commente en disant : “Je crois que cela révèle la situation du Mexique”.
La sede de la Conferencia Episcopal Mexicana ha sufrido un atentado con bomba molotv de 3 cilindros.Creo que eso refleja la situación de Mex pic.twitter.com/YTtPq3HoBJ
— Mons. Ramón Castro (@MonsRamonCastro) July 25, 2017
Il faisait référence à ses prises de positions précédentes contre la violence qui ravage son diocèse de Cuernavaca, au sud de Mexico. L’année dernière, le pays connaissait son année la plus meurtrière depuis vingt ans, avec 2 234 homicides constatés. Mexico, la capitale, était tout particulièrement touchée par cette augmentation des crimes selon les statistiques fédérales. Les prêtres eux-mêmes ne sont pas épargnés. Alors que 83% de la population du pays se réclame du catholicisme, au moins 18 d’entre eux ont été assassinés lors des cinq dernières années, selon le Centro Católico Multimedial.
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