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Baptême : Quel est le rôle spirituel du parrain et de la marraine ?

FEMME ET BEBE BAPTISE
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Mathilde de Robien - publié le 16/07/17 - mis à jour le 28/05/21
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Des lettres, des cadeaux, des vacances ensemble ?  Oui pour développer le côté humain de la relation parrain-marraine filleul ! Mais qu’en est-il du côté spirituel ? Que faire pour accompagner spirituellement son filleul, même petit ? Voici 3 pistes pour cheminer dans la parenté spirituelle. 

Pendant la célébration du baptême, la marraine est invitée à revêtir l’enfant du vêtement blanc, et le parrain à tenir le cierge allumé. Mais cela ne se limite pas à un simple rôle de figurants ! Ni à celui de Père Noël les années suivantes ! L’Eglise leur définit une place importante dans la vie du futur baptisé. Elle les exhorte à avoir "une véritable responsabilité humaine et spirituelle dans l’initiation chrétienne" de leur filleul (Rituel du baptême).

Le rôle « humain » consiste à tisser une relation particulière d’affection et de confiance entre le parrain, la marraine et son filleul. Cette relation se construit au travers du temps passé ensemble, de l’attention portée l’un à l’autre, des cadeaux offerts à certaines occasions etc

Quel est le rôle spirituel ? Comment le remplir envers ses filleuls encore petits et le maintenir quand ils grandissent ?

1Aider son filleul à faire grandir sa foi

La première mission des parrains et marraines « consiste à aider les parents afin que l’enfant parvienne un jour à professer la foi et l’exprimer dans sa vie. » (Rituel du baptême)

Se soucier de l’éducation chrétienne de son filleul peut commencer dès son plus jeune âge ! Très tôt, à l’âge où les enfants regardent leurs premiers livres, tiennent leurs premiers jeux dans les mains, le parrain et la marraine peuvent offrir des livres adaptés, racontant la vie de Jésus, des imagiers de la Création, des puzzles ou des figurines de la crèche… Autant d’objets qui abordent de front la foi chrétienne et qui constituent une magnifique occasion de lui parler de Jésus. Nul besoin de longs discours théologiques mais simplement lui faire passer le message que Dieu existe, que Jésus a vécu sur terre, et qu’Ils nous aiment d’un amour infini.

Lorsqu’il grandit, il s’agit de répondre à ses interrogations, accueillir ses doutes, veiller à ce qu’il bénéficie de cours de catéchisme, de la grâce des sacrements, et être présent lors des grandes étapes de sa vie chrétienne : première communion, profession de foi, confirmation.

Etre parrain, marraine, c’est devenir auprès de lui un témoin de la foi, c’est essayer d’incarner un modèle de vie chrétienne, et montrer ainsi que le baptême engage pour toute la vie. Cécile, une filleule âgée de 35 ans, raconte : « Même si, maintenant que j’ai grandi, nous ne nous voyons pas très souvent, mon parrain est pour moi un exemple dans le sens où j’admire sa manière d’être, sa manière de vivre, la famille qu’il a fondé, les activités dans lesquelles il s’est investi. Il ne s’en rend pas compte mais il a toujours pour moi ce rôle de parrain, pas le rôle de celui qui offre des cadeaux aux anniversaires, mais de celui qui mène sa barque dans la vie de la même manière dont j’aimerais mener la mienne. »

2La parenté spirituelle : un lien symbolique entre parrain marraine et filleul

Le baptême, premier sacrement de l’initiation chrétienne, est une seconde naissance, au cours de laquelle un enfant devient Enfant de Dieu. Pour accéder à ce nouvel état, il est accompagné d’un parrain et d’une marraine, parenté symbolique, pensée sur le modèle de la relation parentale. D’ailleurs, les mots mère et marraine, père et parrain, fille, fils et filleul, ont les mêmes racines étymologiques : mater, pater, filius. La dualité homme-femme du parrain et de la marraine a été retenue par l’Eglise pour suggérer la parenté spirituelle.

Celle-ci élargit, dans un sens spirituel, la famille de l’enfant : « Chaque petit enfant, pour son baptême, doit avoir son parrain. Celui-ci représente la famille du futur baptisé, en tant qu’elle doit prendre une certaine extension spirituelle. Il personnifie par ailleurs l’Eglise en tant qu’elle est notre mère. » (Rituel du baptême)

3Représenter le rôle maternel de l’Eglise

Le jour du baptême, l’Eglise et la communauté chrétienne accueillent un nouveau baptisé, un nouveau chrétien. Aux parents, parrain et marraine, d’œuvrer pour que ce nouvel Enfant de Dieu trouve et prenne sa place dans la communauté chrétienne. Le Père André Mouton explique comment les parrains et marraines deviennent les délégués de la communauté, et en quoi l’Eglise a un rôle maternel :

« Certes, les parents gardent toute leur responsabilité quant au cheminement spirituel et à la croissance dans la foi de leur enfant. Mais c’est l’Eglise qui l’a accueilli en son sein, et c’est la communauté paroissiale, dont il est membre, qui a en charge le plein épanouissement de sa qualité de fils ou de fille de Dieu.(…) Choisis par les parents, les parrain et marraine deviennent comme les délégués de la communauté chrétienne, pour témoigner de sa présence auprès de l’enfant et faire en sorte qu’il profite pleinement de ce rôle maternel de l’Eglise.»

Enfin, parrains, marraines, n’oublions pas de prier pour nos filleuls !

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