Le 17 juin 2017, prêtres et laïcs sont appelés à se réunir pour une journée consacrée à la prière pour les prêtres, de 9h à 17h.Deux prédicateurs participent à l’évènement, le père Bruno Thévenin, fondateur de la Mission thérésienne et le père Joël Guibert, prédicateur de retraites, et auteur. C’est un enjeu de première importance, assurent les principaux intéressés, les prêtres eux-mêmes.
“La prière d’une laïque m’a converti”
Et ils puisent cette certitude dans leur expérience, comme le démontre le père Joël Guibert. Il assure que l’une de ses paroissiennes l’a “converti”, par sa prière discrète, 15 ans après qu’il a été ordonné. Non pas qu’il ait été un mauvais prêtre auparavant, mais parce qu’il s’installait dans une routine “le drame du prêtre, c’est quand il s’installe”, disait le curé d’Ars. Il le sentait, et aspirait à un “second souffle”, le demandait dans son oraison quotidienne, qu’il pratiquait méthodiquement. Ce que sa propre prière n’obtenait pas, lui fut offert par le biais d’une paroissienne discrète. Une vieille dame, une “bigote”, qui offrait ses angoisses et ses souffrances dans sa prière et qui demandait que le prêtre de sa paroisse obtienne des grâces. “Il y a des âmes cachées et discrètes, qui ont une grande importance”, assure le père Guibert. Il expliqua son expérience dans un livre édité par l’Emmanuel Renaître d’en haut. Il est à présent prédicateur de retraite, et écrit plusieurs autres ouvrages consacrés à la spiritualité.
Prier pour un prêtre, c’est prier cent fois
Par ailleurs, s’amuse le père Joël Guibert, “prier pour un prêtre est un bon investissement”. Il rappelle que le prêtre est ordonné à la sanctification des laïcs, un prêtre n’existe pas sans cette mission ! Par conséquent, plus le Saint-Esprit passera par lui, plus ses fidèles seront sanctifiés.
Les prêtres ont aussi besoin de recevoir
Enfin, les prêtres sont humains, et ils ont besoin, comme tout le monde de prières. Peut-être plus que d’autres, en ce moment, renchérit le père Sébastien Coudroy, qui organise la journée du 17 juin. Ils ne sont pas “hors du monde”, ils constatent que l’image de leur sacerdoce est considérablement dégradée et ils en souffrent, assure le père Joël Guibert. Même dans les familles catholiques, la vocation d’un jeune homme au séminaire n’est pas toujours bien reçue, constate-t-il.
Une assemblée en prières
C’est pourquoi les organisateurs ont tenu à ce que cette journée rassemble les personnes concrètement, en un même lieu, et ne se sont pas contentés d’une intention de prières. Le père Guibert assure d’ailleurs que malgré son emploi du temps de ministre “il ne peut pas s’empêcher d’y aller”. Pour rencontrer les personnes qui prieront pour lui. Il espère que dans cette église Sainte-Victoire — où Louis Martin, père de sainte Thérèse de Lisieux, obtint la guérison de sa fille — une “ébullition de prières” va s’initier. “Je voudrais que nous nous recentrions sur l’essentiel, c’est-à-dire notre sanctification”, conclut-il.