Un ouvrage, paru aux éditions du Carmel, intitulé “Heureuse celle qui a cru” (mars 2017) rassemble une sélection de textes du père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus. Ces textes proposent une réflexion sur la place de la Vierge Marie dans la foi chrétienne. Le bienheureux père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus, est bien connu par son célèbre livre Je veux voir Dieu. En mars 2017, un nouvel ouvrage intitulé Heureuse celle qui a cru, rassemble une sélection de conférences et d’homélies sur Marie, prononcées entre 1932 et 1960. Ces écrits viennent d’une âme contemplative et même mystique, qui a réfléchi, durant des dizaines d’années, ce mystère d’amour pur qui nous accompagne dans le quotidien de nos vies qui deviennent si chargées d’actions éphémères. Le style oral de ces prises de paroles est laissé, ce qui n’empêche pas une élévation de l’âme.
De toute éternité, Dieu contemplait déjà cette merveille que devait incarner la vierge Marie, cette vierge immaculée au point de l’associer à son œuvre créatrice et salvatrice. Or, si nos noms sont inscrits dans les cieux, à plus forte raison, Dieu avait pensé à la présence active de la vierge Marie, de toute éternité. Si les trois personnes de la Trinité ont contemplé la Vierge avant sa naissance, que ne devenons pas faire, nous qui la connaissons par la lecture de l’Évangile. Sa beauté est spirituelle et surnaturelle. Il est assuré que nous verrons cette Vierge pleine de grâce dans le Royaume. Sa beauté, supérieure à celle des statues de la rue du bac ou de Lourdes, renvoie à son immaculée conception et au fait que le diable n’a rien trouvé à séduire en elle. Son corps et son âme ne portent pas la marque du péché. Sa beauté toute spirituelle la place dans le Royaume au-dessus des anges, ce qui pour cet ange qui est satan est insupportable et c’est pourquoi il vitupère contre elle. Il ne peut rien faire contre son action.
Et quelle action ! Cette Vierge chaste et pure devient féconde et offre au monde, sous l’inspiration du Saint-Esprit, le Fils du Père éternel. Ensuite vient sa fécondité spirituelle. Si Dieu demeure l’auteur des grâces, la Vierge, par sa pureté peut les diffuser. Aux chrétiens d’ouvrir leur cœur afin de recevoir cette surabondance de grâces pour avancer sur le chemin de la vie éternelle.
Cependant, le diable attaque sans cesse. « Un jour viendra où un glaive transpercera votre cœur », annonce Siméon à la jeune mère venue à Jérusalem présenter son enfant au temple. Cette prédiction, cette prophétie vient heurter le capital confiance et joie qui habite le cœur de la Vierge. Plus tard, au début de la vie publique du fils, un autre prophète, Jean-Baptiste dit de Jésus : « Voici l’agneau de Dieu qui porte le péché du monde ». Il annonce le fils comme victime et rédempteur. La vierge recueille, conserve, médite dans son cœur, ce qui doit éclairer la vie spirituelle des lecteurs. Car il ne sert à rien de contempler Marie si on en reste là. Il faut que cela nous concerne. Nous avons à suivre cet exemple humain qu’est Marie, avec nos joies et nos souffrances.
Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus, Heureuse celle qui a cru, Éditions du Carmel, mars 2017, 200 pages, 13 euros.