Sur le terrain, une équipe de restaurateurs à la patience inébranlable a su nettoyer, réparer, combler, restaurer, recréer, les 1 900 mètres carrés de fresques de l’église. Depuis quelques années, la paroisse Saint-Germain-des-Prés a les yeux tournés vers la voûte étoilée de son église. Mais ne croyez pas pour autant qu’elle n’a pas gardé les pieds sur terre. Le projet de réaménagement du chœur, de restauration et de nettoyage des fresques et de la voûte, initié par le père Benoist de Sinety en 2011, nécessite talent et sang froid. Et si l’objectif à atteindre est clairement défini, rendre à l’église son éclat afin de témoigner de la beauté du Christ, les moyens d’y parvenir se doivent d’être innovants et originaux. La dernière campagne d’appel au don, “Adopte une étoile”, en est la preuve certaine. Aujourd’hui le père Antoine de Folleville a succédé au père de Sinety, ce remplacement qui n’a en rien entamé la volonté des troupes inscrit les travaux dans la longue liste des initiatives de curés bâtisseurs.
En février, grâce à la persévérance d’une équipe paroissiale particulièrement motivée, au Fonds de dotation pour le rayonnement de l’église Saint-Germain-des-Prés, à la mairie de Paris qui a débloqué une aide de 1,5 millions d’euros et à la Direction régionale des affaires culturelles, une nouvelle étape a été franchie. Le chœur des moines a quitté sa robe de tristesse noire et crasseuse et va, une fois l’échafaudage retiré, nous révéler tout l’éclat de ses couleurs retrouvées. Cet exploit nous le devons, sur le terrain, à une équipe de restaurateurs à la patience inébranlable qui a su nettoyer, réparer, combler, restaurer, recréer, les 1 900 mètres carrés de fresques que constituent ces décors voulus par l’architecte Baltard et conçus par Hippolyte Flandrin au XIXe siècle. Voilà qui devrait motiver les futurs donateurs, car il reste 4 millions d’euros à trouver afin de terminer la restauration de la nef et du transept de l’église.
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