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Doit-on subventionner un planning familial qui participe à des avortements illégaux ?

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Rémi Sentis - publié le 26/09/16
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En France, au delà du délai légal d'avortement, les femmes sont "incitées" à partir au Pays-Bas.

Planning Familial : la coupe était déjà pleine, voici qu'elle déborde ! On savait déjà que cette association subventionnée avait une voix prépondérante au sein de plusieurs cabinets ministériels et jusque dans l'entourage de Julie Gayet ("mon corps m'appartient !"). Maintenant deux gouttes d'eau supplémentaires font déborder le vase. Depuis novembre 2014, nous avons eu droit à un matraquage médiatique pour imposer le "droit à l'avortement", la suppression du délai de réflexion de sept jours avant l'intervention et à une intense campagne de presse pour discréditer le site le mieux référencé lors d'une recherche Google à partir du mot "IVG".

Samedi 17 septembre, la première goutte d'eau a été complaisamment versée la ministre "des familles" qui veut museler toute parole hors de la ligne définie par le Planning. Ainsi, seul aura le droit de s'exprimer sur internet le site gouvernemental d'information (dont l'antenne d'écoute est bien sûr confiée au Planning) : le 28 septembre elle annoncera des mesures "pour faire cesser ces sites qui trompent les femmes… Il faut dénoncer la duplicité et la pointer ; de mon point de vue c'est un délit d'entrave numérique... Être hostile à l'IVG, c'est la liberté d'opinion, mais tromper des jeunes filles, c'est un délit". En clair, vous pouvez penser ce que vous voulez, mais vous n'avez pas le droit de le dire ! À l'heure où fleurissent sur internet en toute impunité des appels à la haine, de la propagande islamiste, des morceaux de rap incitant aux meurtres de policiers, de la pornographie à gogo, etc... rien ne semble plus urgent que de sanctionner lourdement ce "délit d'entrave numérique" (30 000 euros plus de la prison pour faire bonne mesure ! ).

Serait-ce un délit d'évoquer les séquelles psychologiques et physiques suivant trop fréquemment les IVG ? Aura-t-on le droit d'affirmer que le nombre officiel d'avortements rapporté au nombre de naissances n'a jamais été aussi important qu'actuellement en France : 29 % (230 000 par an en 2013) ? Qu'il chute partout chez nos voisins, en particulier en Allemagne (moins de 100 000 par an) mais qu'il reste stable dans l'hexagone depuis 20 ans ? Que la prise répétée de la pilule du lendemain est dangereuse pour la santé ? Vouloir interdire tout débat sur ces sujets qui touchent une grande partie de la population est une atteinte à la liberté d'expression.

La deuxième goutte d'eau qui fait déborder le vase vient du Conseil Régional d'Île-de-France où la droite est majoritaire. Valérie Pecresse l'avait annoncé lors de la campagne pour les régionales : la région ne subventionnerait plus le planning familial si celui-ci ne respecte pas strictement les dispositions législatives. Ce mercredi 21 septembre, a été votée une subvention pour cette association en dépit des preuves matérielles qui s'accumulent au sujet de femmes enceintes ayant eu des contacts avec des salariés du Planning Familial se voyant orientées vers un centre d'orthogénie lorsque les délais légaux sont dépassés d'une ou deux semaines. Dès que les délais légaux sont plus fortement dépassés, on les oriente spontanément vers l'Espagne, les Pays-Bas... (dans certains cas la femme part quelques jours après, tous les détails matériels étant réglés : transport, logement). Des cas marginaux, mais des cas tout de même. Les conseillers régionaux n'ont pas brillé par leur courage ce mercredi en décidant d'une subvention 80 000 euros venant du contribuable à cette valeureuse association qui va pouvoir continuer à imposer un discours totalitaire sans fausse note !

Le 28 septembre, "journée internationale de l'avortement" (décrétée par on ne sait quel lobby international) où Madame Rossignol va dévoiler ses mesures liberticides, préférerons faire mémoire de saint Venceslav, premier roi de Bohème qui, lui, avait le souci du bien commun !

La liberté d'expression contre les ukases édictés par la Ministre "des familles" devrait fournir un argument de poids en faveur de la mobilisation du 16 octobre contre la GPA, la PMA ouverte aux couples de femmes et pour la promotion de la famille.

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