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L’Église a toujours eu la conviction que par la consécration du pain et du vin à la messe s’opère le changement de toute la substance du pain en celle du corps du Christ et de toute la substance du vin en celle de son sang. C’est un dogme de la foi catholique. Ce changement s’appelle la "transsubstantiation", un mot un peu mystérieux. On passe donc d’une substance à une autre. Ce n’est pas seulement un changement d’apparence, comme lorsque l’on change de vêtement, mais un changement de substance, de réalité profonde, souligne Benoît XVI dans Le sacrement de l’amour (n°11) :
La conversion substantielle du pain et du vin en son corps et son sang met dans la création le principe d’un changement radical, comme une sorte de "fission nucléaire", pour utiliser une image qui nous est bien connue, portée au plus intime de l’être, un changement destiné à susciter un processus de transformation de la réalité, dont le temps ultime sera la transfiguration du monde entier, jusqu’au moment où Dieu sera tout en tous.
Devenir le Corps du Christ
La substance est une notion philosophique qui désigne l’être, l’essence d’une chose ou d’une personne. À la messe, quand le prêtre demande au Père d’envoyer son Esprit sur les offrandes et quand, comme Jésus a demandé de le faire, il prononce les paroles : "Ceci est mon corps […] Ceci est mon sang", il se produit un changement mystérieux. Le pain et le vin gardent les apparences du pain et de vin faits de blé et de raisin, mais ils deviennent le corps et le sang du Christ. Par la communion à ce pain et à ce vin, nous devenons Corps du Christ.
L’amour et la foi seuls peuvent expliquer cette transformation de substance. C’est là l’œuvre de Dieu qu’aucune science humaine ne peut pénétrer, comme l’incarnation du Christ et sa résurrection. Il s’agit plutôt de se laisser saisir par le mystère, de faire l’expérience de ce pain qui nous transforme et nous unit.
Une rencontre personnelle
La présence du Christ dans l’eucharistie est réelle. Elle devient personnelle au croyant par la foi. C’est une rencontre de personne à personne, de substance à substance. Devant un tel mystère de présence, le mieux est d’adorer, de prier et de garder un silence sacré, un silence amoureux, puisque le Christ victorieux de la mort est là présent dans une petite hostie, comme il l’est aussi au cœur du monde. "Il est là", s’exclamait sans cesse le Curé d’Ars, lorsqu’il contemplait l’hostie. Il n’y a rien d’autre à dire, puisque c’est la réalité.
Dans le signe de la multiplication des pains (Luc 9, 11-17), les Apôtres perçoivent la venue du Règne de Dieu dans l’abondance. Jésus est le messie attendu qui rassasie tout le monde ; le pain de vie qui donne et se donne. Chaque eucharistie proclame sa mort et sa résurrection jusqu’à ce qu’il vienne. L’eucharistie, c’est le ciel sur la terre.
Le pape François écrit dans son encyclique sur l’écologie intégrale Laudato Si’ :
"L’Eucharistie unit le ciel et la terre, elle embrasse et pénètre toute la création. Le monde qui est issu des mains de Dieu, retourne à lui dans une joyeuse et pleine adoration […] C’est pourquoi, l’Eucharistie est aussi source de lumière et de motivation pour nos préoccupations concernant l’environnement, et elle nous invite à être gardiens de toute la création". (n. 236)