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Petit éloge de la prière du cœur

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Jacques Gauthier - publié le 12/03/16
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En tant qu’être de relation, je me reçois de Dieu dans la prière intime qui me relie à lui dans une expérience de communion, mais non de fusion.J’aime bien me représenter l’oraison intérieure comme un chemin que l’on fait en marchant. Plus qu’un simple rite à accomplir, l’oraison est d’abord une expérience à vivre. Au début de mon cheminement spirituel, j’accordais de l’importance à telle posture, à la manière dont je respirais et priais, au silence, aux consolations que je pouvais ressentir. Mais avec le temps, cela est devenu moins important. J’ai compris que ce n’est pas la posture du corps qui est centrale, mais l’attitude intérieure qu’elle suscite, comme l’intention d’être en présence de Dieu, quoiqu’il arrive, même si je suis dans une grande aridité et que les distractions m’envahissent. En tant qu’être de relation, je me reçois de Dieu dans la prière intime qui me relie à lui dans une expérience de communion, mais non de fusion.

La prière de Jésus

S’il ne faut pas absolutiser les méthodes ou techniques de prière, celles-ci peuvent tout de même aider à nous mettre en présence de Dieu et d’y rester. Par exemple, “la prière du cœur”, appelée aussi “prière de Jésus”, si chère à l’Église orthodoxe et popularisée en Occident par Les récits du pèlerin russe. Elle est connue en Orient chrétien par l’ “hésychasme”, mot grec qui signifie tranquillité, paix de l’union à Dieu. Voici cette courte prière, tirée du Nouveau Testament (cf. Mc 10, 46-52 ; Lc 18, 13), prière de demande toute simple qui soude miséricorde divine et misère humaine : “Seigneur Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi, pécheur”.

Cette prière est également appelée “chapelet oriental” – tchotki –, puisqu’on peut utiliser un chapelet en laine de cent grains, ou plus, pour soutenir la répétition de l’invocation. Vocale ou silencieuse, cette formule aide à chasser les pensées importunes, à fixer l’attention et à se tenir en présence de Dieu en tout temps et en tous lieux, répondant ainsi au conseil de saint Paul : “Priez sans relâche” (1 Th 5, 17).

“La prière de Jésus, dans sa formulation totale, met en œuvre l’homme total, corps-âme-esprit, lui révélant le Dieu total et trois fois saint, Père-Fils-Esprit. Synergie où “Dieu devient homme pour que l’homme devienne Dieu”” (Alphonse et Rachel Goettman, Prière de Jésus. Prière du cœur, Albin Michel, 1994, p. 199.) Lire la suite sur le blogue de Jacques Gauthier

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