« Veilleurs debout » : le dernier-né de la mobilisation anti loi-Taubira

C’est le dernier-né des mouvements de contestation à la Loi Taubira et aux excès policiers et judiciaires envers ses opposants, dont le jeune Nicolas, emprisonné à Fleury-Mérogis : les « Veilleurs debout », des hommes et des femmes de tous âges, se tiennent, immobiles et silencieux, devant les palais de Justice de plusieurs villes de France. Et se relaient jour et nuit. 

Le mouvement spontané est né le 25 juin sur la place Vendôme, siège du Ministère de la Justice, avant d’en être délogé par les CRS. Puis de se poursuivre   devant le Palais de Justice, sur l’Ile de la Cité. Ses participants se sont inspirés de l’« homme à l’arrêt », en Turquie, qui entend de cette manière « honorer la mémoire des quatre victimes des manifestations de Taksim (1).

« Ma motivation première est d’attirer l’attention sur les #veilleurs et leurs messages, de renforcer leur visibilité tout en offrant une autre pratique. Je participe aux Veilleurs depuis le début; et je m’inscris pleinement dans la mouvance des actions non-violentes. », explique Jean-Baptiste, à l’initiative de cette action spontanée qui, comme les autres, a connu un succès très rapide, atteignant en moins de quarante-huit heures près de 3000 « like » sur Facebook et plus de 1600 abonnés sur son compte Twitter @veilleursdebout, où sont distillés de minutes en minutes encouragements, témoignages, anecdotes et rappels de  l’esprit du mouvement :

« Lorsque vous veillez, debout, mettez-vous à bonne distance les uns des autres. Ne formez pas de petits groupes. #veilleursdebout » ; « Nous ne sommes pas là pour provoquer mais pour veiller, seul et silencieusement. Avancez-vous dans vos lectures 😉 #veilleursdebout » ; « La #Paix que nous portons est aussi dans notre capacité à ne pas réagir tel qu’ils le souhaitent à leur violence et à leur injustice. »

Comme les Veilleurs, le mouvement a fait des petits dans plusieurs villes de France. A Paris, les « veilleurs debout » ont reçu la visite de Christine Boutin et de Nicolas Dupont-Aignan, venu leur manifester son soutien face aux CRS (3).

De leur côté, cinq parlementaires, dont Hervé Mariton, député de la Drôme et Bruno Retailleau, sénateur de la Vendée, ont rendu visite à Nicolas, le jeune opposant au mariage homosexuel détenu à Fleury-Merogis. « Nous avons pu saluer #Nicolas et refaire son parcours de détention », a déclaré  Bruno Retailleau sur  Twitter.

(1)   http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/18/01003-20130618ARTFIG00478-l-homme-a-l-arret-lance-une-nouvelle-forme-de-protestation-en-turquie.php
(2)   http://lejdv.fr/2013/06/26/rencontre-jb-fondateur-veilleurdebout/
(3)   http://www.youtube.com/watch?v=GcBUFjpcTWI