Fred de Noyelle / Godong
Catherine naquit dans un petit village de Bourgogne, à Fain-les Moutiers (21500), huitième d'une famille de dix enfants. Elle a 9 ans quand meurt sa mère. A 12 ans, elle assume le rôle de la mère de famille, de fermière et de maîtresse de maison. Elle commande aux serviteurs et à la servante : elle se lève avant l'aurore, prépare les repas qu'emportent les ouvriers aux champs, assure la traite des vaches et conduit le troupeau à l'abreuvoir communal. Elle prend soin de son jeune frère infirme et veille au bien-être de son père quand il revient des champs.
Mais elle passe aussi de longues heures dans la petite église de Fain, devant un tabernacle vide, car le clergé a beaucoup diminué pendant la Révolution. En elle, monte un appel. Durant "le rêve" d'une nuit, comme elle le dira, ce rêve prend le visage d'un prêtre âgé, qu'elle pense reconnaître comme étant celui de saint Vincent de Paul quand elle en verra l'image. Son père voudrait bien la marier, mais elle refuse. Alors il l'envoie à Paris, pour devenir servante dans le restaurant de son frère. Elle y découvre la misère des ouvriers et le travail des jeunes enfants en usine. Sa décision définitive est prise : elle servira les pauvres. Le 21 avril 1830 elle entre au "séminaire" de la Maison-Mère de la rue du Bac.
Elle vécu plusieurs apparitions, dont celle de la médaille miraculeuse. "J'ai aperçu la Sainte Vierge... elle avait une robe de soie blanche aurore. Il sortait de ses mains, comme par faisceaux, des rayons d'un éclat ravissant..." Elle entendit une voix qui lui disait : "Ces rayons sont le symbole des grâces que Marie obtient aux hommes". Autour du tableau, elle lut en caractères d'or, l'invocation suivante : "O Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous". La voix lui dit encore : "Il faut faire frapper une médaille sur ce modèle et les personnes qui la porteront indulgenciée et qui feront avec piété cette courte prière, jouiront d'une protection toute spéciale de la Mère de Dieu".
Elle quitte la Rue du Bac pour l'hospice d'Enghien. Elle s'efface peu à peu, gardant une inlassable patience. Celle qu'on surnommait la "sœur du poulailler" quittera notre monde, comme elle y avait vécu, sans faire de bruit, sans agonie, avec un merveilleux sourire, le 31 décembre 1876.
Le soir même au réfectoire, Sœur Dufès apportera le récit des apparitions, écrit le 30 octobre, après la confidence de sainte Catherine : "Puisque Sœur Catherine est morte, il n'y a plus rien à cacher. Je vais vous lire ce qu'elle a écrit".
Elle repose désormais dans la chapelle du 140, rue du Bac, à Paris. Elle a été canonisée par Pie XII en 1947.
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