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Sexualité : comment raviver le désir quand il s’étiole ?

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Edifa - publié le 16/10/20 - mis à jour le 29/10/21
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Parfois, il suffit d’un petit rien pour maintenir le désir du début de la relation amoureuse dans son couple.

Parfois, il suffit d’un petit rien pour maintenir le désir du début de la relation amoureuse dans son couple.

La sexualité peut-elle être vraiment épanouie dans un couple au long cours ? Le temps n’use-t-il pas les ressorts si puissants des débuts d’une relation ? Un certain nombre de couples l’affirment, tels Brigitte et Pierre qui regrettent « ces temps bénis » où il leur suffisait d’être dans l’intimité pour que leurs corps s’enflamment. Aujourd’hui, ils ont le sentiment d’avoir fait le tour de leur sexualité, connaissant, disent-ils, tous les gestes et les caresses qui leur sont agréables. Voilà peut-être l’un des obstacles, mais ce n’est pas le seul, à trouver encore de l’intérêt – et du plaisir ! – à ces moments d’intimité charnelle, qui naissent aussi de la fantaisie et de l’inventivité !

Des petites séparations permettent de bonnes retrouvailles

Parfois, les années passant, une certaine pudeur peut se développer, mettant les époux dans une gêne à l’idée d’oser certaines caresses : « Mon mari, ma femme, risque de me trouver trop sensuel(le) ». Mais quel(le) époux(se) aimant serait choqué de caresses offertes dans le respect et la tendresse ?

Une trop grande promiscuité est un autre écueil de l’entente sexuelle pour les époux. Cela peut paraître contre-intuitif et pourtant le désir se nourrit d’une certaine distance. La vie quotidienne se charge généralement de mettre un peu d’éloignement entre eux à travers le travail professionnel, le travail domestique, la gestion de la vie familiale, etc. Mais les enfants loin du nid, la retraite qui s’installe, tendent à augmenter le temps passé ensemble. Et c’est un bienfait de se retrouver à deux tout en ayant soin de ne pas vivre collés l’un à l’autre. Les petites séparations engendrées par des activités différentes permettent de créer ce petit manque si nécessaire à de bonnes retrouvailles.

Aucun couple ne pourra éviter les « baisses de régime ». Mais il faudra être attentif à ne pas laisser l’abstinence s’installer. Même si le désir n’est pas à son plus haut niveau, il est important de maintenir ces rapprochements charnels intimes. Il y a vingt ou trente ans, Brigitte et Pierre ne se seraient sans doute pas posé la question, mais les temps changent et aujourd’hui, par l’intermédiaire des médias, l’image d’un couple heureux passe par une « sexualité épanouie ». Il est vrai qu’une vie relationnelle et sexuelle satisfaisante génère du bien-être, de la sérénité, de la bienveillance qui font de la vie conjugale un havre où il fait bon vivre. Et n’oublions pas que la sexualité a une dimension unitive – comme le rappelait saint Jean-Paul II.

Marie-Noël Florant

 

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