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Des archéologues ont découvert sous l'église du Saint-Sépulcre, dans la vieille ville de Jérusalem, les traces d'un ancien jardin comprenant des oliviers et des vignes. Cette découverte inestimable semble faire écho au récit de l'Évangile selon saint Jean, qui situe la crucifixion et l'inhumation de Jésus dans un jardin : "À l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin et, dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n’avait encore déposé personne. À cause de la Préparation de la Pâque juive, et comme ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus." (Jean 19,41-42)
L'équipe archéologique, dirigée par la professeure Francesca Romana Stasolla de l'Université de la Sapienza à Rome, a mené des fouilles sous le sol de la basilique. Grâce à des analyses archéobotaniques et polliniques, ils ont identifié des preuves de la culture d'oliviers et de vignes datant d'environ 2.000 ans. Ces strates, antérieures à l'ère chrétienne, indiquent que cette zone était autrefois un terrain agricole avant de devenir un lieu sacré. La professeure Stasolla a notamment expliqué au journal The Times of Israël que cette zone, à l'époque où vivait Jésus, se trouvait encore en dehors des murs de la ville. Elle n'a été intégrée à l'Aelia Capitolina romaine que des décennies plus tard. "Nous savons que la zone faisait déjà partie de la ville à l'époque de l'empereur Hadrien (vers 130 apr. J-C. N.D.L.R), lorsque les Romains ont construit Aelia Capitolina. Cependant, à l'époque de Jésus, la zone ne faisait pas encore partie de la ville." Cette chronologie corrobore le récit évangélique d'un jardin paisible, doté de tombes creusées dans une carrière désaffectée, juste au-delà des murs de Jérusalem. Bien que les résultats des tests de datation au radiocarbone soient encore attendus, ces découvertes apportent un nouvel éclairage au récit de la Passion.
Haut lieu saint du christianisme
Des travaux ont débuté en 2022 dans le cadre d'un vaste projet de restauration visant à rénover l’ensemble du pavement du lieu, intervenir sur les systèmes électriques ou encore résoudre des problèmes récurrents d’humidité. Un accord avait été conclu entre les trois confessions gardiennes de la basilique du Saint-Sépulcre – catholique latine, grecque orthodoxe et arménienne apostolique. Cette restauration s'est accompagnée de la décision d'entreprendre des fouilles archéologique. Sous les dalles de pierre modernes, dont certaines datent des années 1800, l'équipe de chercheurs a mis au jour des couches archéologiques remontant jusqu'à l'âge du fer. Des poteries, des lampes à huile et des sites funéraires révèlent la longue transformation du site : de carrière à cimetière et jardin, puis au sanctuaire le plus sacré du christianisme. L'église du Saint-Sépulcre marque traditionnellement les sites du Golgotha — où Jésus a été crucifié — et du tombeau où il a été déposé. Chaque année, il attire des millions de visiteurs et de pèlerins venus du monde entier pour s'y recueillir.
